lundi 25 octobre 2021

Deux chroniques pour le prix d’une – Chroniques du 26 octobre

Bonjour-bonjour

 

Au jury Femina, on prétend pratiquer la non-discrimination positive.

 

Présidé par Josyane Savigneau, le jury du Femina a proclamé, lundi 25 octobre, ses trois récompenses depuis la salle des enseignes du musée Carnavalet, couronnant Clara Dupont-Monod pour son roman S’adapter.

« Cette année, nous avons eu envie de couronner une femme, a expliqué Josyane Savigneau. Il se trouve que de très bons romans de cette rentrée ont été écrits par des femmes, et ce n'est pas de la discrimination positive, on est le Femina, pourquoi aller chercher un homme ? » (Lu ici)

 

Ainsi donc, dire « nous avons eu envie de couronner une femme » n’est pas de la discrimination positive ? Pourtant ce roman quoique très bon, n’aurait pas eu le prix s’il avait été écrit par un homme ? On n’y comprend plus rien.

Sauf que... Le jury Femina est né d’une discrimination, puis que les hommes en sont exclus ès qualités.  Créé en 1904 pour faire pièce au jury Goncourt jugé misogyne, le Jury Femina, est composé exclusivement de femmes qui se donnent pour tâche de récompenser une œuvre en langue française : on voit que, ne faisant pas de différence entre œuvres écrites par des femmes ou des hommes, ce jury ne reproduit pas l’exclusion dont le Goncourt se rendrait coupable.

On voit donc que c’est très injustement que la Présidente d’aujourd’hui se réfère à la féminité du jury pour justifier d’un choix impliquant la féminité de « l’autrice ». 

... Autrice... Ce néologisme montre que le féminisme actuel est bien plus radical qu’autrefois : si on créait un jury féminin de nos jours, celui-ci aurait pour tâche de distinguer uniquement des femmes.

 

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Re-bonjour

 

Suite à l’accident survenu sur le tournage d’un film avec une arme chargée à balles réelles, le réalisateur Joel Souza, blessé à l'épaule par le tir et en convalescence, a déclaré avoir entendu ce qui ressemblait au bruit d'un fouet, et un gros « pan ! »

 

Comment les américains, avec leur culture des armes à feu, leurs westerns où chaque « gun » tire 55 coups à la minute ont-ils pu commettre une telle bévue ? Habituellement cela n’arrive que dans les romans policiers – et encore, à condition que l’auteur invente une invraisemblable fiction. Mais on a vite trouvé le maillon faible : une jeune femme de 24 ans à qui était dévolue la responsabilité de préparer les armes pour le tournage, et qui livre une arme censée être « froide » alors qu’elle est chargée à balles réelles.

Quoi ? alors que la parité hommes femmes progresse à toute allure, devrait-on en conclure que les femmes ne sont pas compétentes pour le maniement des armes ? Que les westerns nous ont à juste titre habitués à voir exclusivement les hommes faire usage d’armes à feu ?

Pourtant chez nous de telles discriminations n’ont pas lieu : les françaises font jeu égal avec leurs collègues masculins :


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