Bonjour-bonjour
S’il y a quelque chose qui n’a pas changé, ce sont bien ces visages masqués dans la rue, au ciné, à la bibliothèque et bien sûr au travail. Cette obligation, prolongée de mois en mois, ne fait pas de vagues, pas de manif’, pas de sondages vengeurs : comme si on s’y était fait, et que désormais on avait acté que toujours et (presque) partout il nous faudrait nous flanquer ce bout de papier sur le museau. Nous voici devenus comme les japonais, accros aux masques.
- Mais il n’y a pas que ça : les poignées de main, remplacées par des "checks" plus ou moins ésotériques. Et même les bisous : finis !
Hélas ! Plus de bisous ! Saloperie de covid !
... Oui-oui – mais le covid, il a bon dos... Car on l’entend ici ou là : les dames en avaient plus que marre de ces bisous qu’elles étaient obligées de subir en toute occasion, alors que les messieurs se contentaient de se serrer la main. Aujourd’hui, plus personne pour leur claquer la bise, ça fait du bien. Et si ce n’était là que le début de reconquête de leur indépendance ? Si les familiarités habituelles, du genre appeler systématiquement et uniquement par leur prénom des collègues féminines, alors que le nom de famille suffit pour les messieurs, devaient aussi disparaitre ?
Si à Marlène Dupont-Durand, votre secrétaire que vous interpellez le matin comme cela : « Marlène ! Mon café ! », vous disiez « Dupont-Durand ! Mon café ! »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire