Bonjour-bonjour
Permettez-moi de vous faire visiter l’arrière-boutique de ma petite entreprise de chronique.
D’abord, visitons mon dépôt de matières premières : il s’agit de Google Actualités. Oh, je n’en suis pas très fier, mais j’avoue que ça me suffit la plupart du temps. Aujourd’hui je tombe sur ce titre proposé par ce site et consacré à Reims : « La cité des sacres attire de plus en plus de nouvelles entreprises »
- Bon me dis-je, voyons ce qu’en dit Jean-Yves Heyer, directeur général d’Invest in Reims : « Aujourd’hui, on joue dans la Ligue 1 des villes attractives, c’est bien. Ce qu'il nous faut maintenant, c’est passer à la dernière marche et jouer la coupe d’Europe chaque année et faire partie du top 6 de ces villes-là ». Bof, me dis-je : faire allusion à la ligue 1 pour situer la valeur de Reims, c’est plutôt maladroit, l’équipe locale venant de se faire « torcher » (excusez le mot, il n’y en a pas d’autres) par le PSG pas plus tard qu’hier soir : ça donne à penser qu’au point où l’on en est, se faire battre par une équipe prestigieuse c’est déjà un honneur.
Mais passons : le travail d’évaluation en vue de ma future chronique se poursuit. L’essentiel de l’article porte sur deux points : la présence d’une gare TGV qui met Reims à 45’ de Paris et à 1h30 de Strasbourg est déterminante. Et d’autre part le fait que la ville offre un très bon équilibre entre services rendus et qualité de vie. L’article conclut alors : « Pour se hisser sur le podium des villes les plus attractives, Reims devra trouver le juste équilibre entre séduire les entreprises, offrir des logements et maintenir une certaine qualité de vie. ». Autrement dit, augmenter sa population, mais en faisant comme si rien ne s'était passé et surtout en conservant sa qualité de vie. Ne serait-on pas en présence de ce trésor de contradictions assumées que constitue l’« en même temps » macronien ?
- Et là, ça matche : oui, on pourrait faire une chronique avec ça. Savoir accueillir les gens en leur offrant les avantages de la proximité tout en ayant les capacités des grands centres urbains en matière d’emploi de logement et de services publics, cette dialectique n’est-elle pas celle que chacun espère réaliser entre vie publique et vie privée ? Entre son emploi et sa famille ?
Autrefois les emplois étaient à la porte de la maison de famille, quand ils n’étaient pas dans la maison elle-même : l’étable juste en dessous de la chambre à coucher, la cuisine de la famille juste dans l’arrière-boutique du boulanger. Le télétravail est dans cette ligne : reste à trouver la ville qui promet la même proximité avec la même abondance.
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