Bonjour-bonjour
Les philosophes s’ennuient le dimanche quand ils n’ont rien d’autre à se mettre sous la dent que les résultats de la coupe de France ou les promesses de déstockages du Galaxy S21 chez Samsung.
Heureusement ils peuvent se rattraper avec les défections qui privent le Rassemblent National de ses principaux cadres. Ces trahisons distillées savamment ouvrent sur un vaste horizon culturel : occasion de convoquer des références bibliques sur l’annonce du messie ; de Freud sur le meurtre du père (ou plutôt de la mère : parité oblige) ; et finalement de Pascal avec la résilience du roseau.
- Lisons si vous le voulez bien cet article d’Arnaud Benedetti dans le Figaro.
* « L'inconscient du zemmourisme se nourrit ... d'une programmation des échecs de la droite sous toutes ses formes. Il enjambe l'échéance du printemps pour préparer messianiquement l'union de toutes les droites » : ainsi donc on peut mettre le désordre dans le parti pour le faire perdre et s’annoncer en sauveur seul capable de recoller les morceaux. Pas mal !
Le même Benedetti poursuit :
* « Comme le roseau pascalien, Marine Le Pen « plie mais ne rompt pas ». Elle génère de la sorte ce qui peut s'apparenter à une maturation de son image : moins agressive, plus sage, toujours déterminée, marquée par les épreuves mais forte de leurs empreintes ; elle devient progressivement dans une campagne où s'affrontent des offres souvent clivantes la mesure de toute chose. » Cette fois c’est l’épreuve qui galvanise la leader politique en montrant son humanité : elle souffre de la trahison de la petite Marion, qu’elle a élevée tout-bébé et qui maintenant la poignarde dans le dos. Toutes les mères se reconnaitront en cette femme qui souffre – mais qui, dans un souffle murmure « Ce qui ne me tue pas me rend plus forte ».
Et ce n’est pas fini :
* Toutes ces trahisons donnent l’occasion au félon de sortir de sa retraite. Il s’appelle Bruno Mégret et il rappelle qu’en 1998 il avait été le premier à trahir les Le Pen, et donc que tout ça il l’approuve parce qu’il s’y reconnait complètement.
D’abord Jésus ; puis Pascal ; ensuite Freud ; et maintenant Shakespeare. Miam !...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire