Bonjour-bonjour
Le chef de l'État a confirmé vouloir élargir le champ du référendum à travers une révision constitutionnelle. Ce qu’ont reçu 5/5 les députes LFI, qui demandent non seulement que le nombre des signatures requise pour le référendum d’initiative partagée soit descendu à 1 million, mais encore que ce soient les citoyens eux-mêmes qui soient à l’œuvre pour proposer le sujet du référendum, et non plus les députés. Bref, que le référendum soit désormais une initiative populaire.
Ici on dresse l’oreille : le souvenir des Gilets-jaunes, avec leur revendication de démocratie directe permettant aux citoyen de chasser par référendums les élus jugés incompétents refait surface – avec la démocratie directe.
Cette menace sur la représentation démocratique est en effet un défaut de la cuirasse des démocraties modernes. Alors que le souvenir des ouvrages de Rousseau prônant cette démocratie où le citoyen est immédiatement en mesure d’infléchir le pouvoir reste vivace, on constate que la nécessité de la représentation par élection de députés est assez mal établie.
- Est-elle dûe au fait que la démocratie directe est justifiée simplement en raison de l’étendue du nombre de citoyens à consulter ? Pourquoi pas ?
- Mais alors qu’en est-il de la nature de la délégation accordée aux élus ? Sont-ils là pour réaliser le programme qui les engage et pour lequel ils ont été élus ? Ou bien les citoyens en votant leur ont-ils délégué le pouvoir de choisir et de décider pour eux – renonçant du même coup à leur volonté ?
Le problème est que la souveraineté détenue par le peuple ne peut réellement se déléguer, sauf à dire qu’elle cesse d’exister – du moins le temps que ses représentants l’exercent.
La démocratie serait alors un régime où le peuple détient le pouvoir une fois tous les cinq ans – un peu comme le système de dictature chez les anciens romains (voir ici)
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