Bonjour-bonjour
Djéhanne Gani pour Le café-pédagogique nous donne en 3 mots une leçon d’étymologie à la façon de Heidegger, c’est-à-dire pour révéler l’essence intime de l’école.
- L’école est « stehen », c’est-à-dire debout : « On (se) tient debout, meurtris, souvent dans l’ombre, et aujourd’hui, assombris par les forces obscurantistes qui s’opposent à nos mission d’éducation et d’émancipation mais qui les justifient et les rendent nécessaires, d’autant plus et plus que jamais. »
- Le savoir n’est plus de nos jours une force, car que vaut-il face aux certitudes assénées par des fanatiques ? La mission émancipatrice de l’Ecole est un obstacle à l’action aveuglante des idéologies… et des passions solitaires.
C'est alors que l’École doit résister, être « debout contre » (widerstehen) « Transmettre, éduquer à l’esprit et pensée libres, n’est-ce pas aussi résister aux pressions et à la culture ambiante, celle de la culture de l’instantané et de l’urgence du « tout et tout de suite», des «fake news», du zapping, du déni de la science ? »
Enseigner ce n’est pas simplement éclairer l’esprit, c’est aussi chasser les pressions qui font obstacle à son apprentissage. Et pour cela il faut faire acte de résistance qui ce soit aux opinions courantes ou aux leçons imposées par le milieu et les communautés.
- L’école doit surtout comprendre (verstehen) les élèves, leurs attentes, leurs certitudes.
« Comprendre l’autre demande du temps, de la patience. L’École ne doit-elle pas être pas ce lieu du temps d’appréhension et de compréhension de l’autre, qui résiste par essence ? »
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