dimanche 8 octobre 2023

Palestine : l’autruche est notre totem– Chronique du 9 octobre (2)

Bonjour-bonjour

 

Le conflit palestinien avait disparu des radars. Plus aucun reportage sur les territoires occupés, aucune information aucun suivi de la mentalité des population, rien. Qu’était devenue la Palestine face aux punaises de lit ? Quel poids à côté du harcèlement scolaire ? Et que pouvait donc signifier les violences venues des colons, comparées aux violences de nos policiers porteurs de LBD ?

 

 

L’autruche est devenue notre animal totem

Oui, mais voilà : ce n’est pas parce qu’on refuse de la voir que la réalité n’existe plus. Ce sont les petits enfants qui se cachent les yeux pour faire comme si ce qu’ils redoutent n’existait plus. Les combattants du Hamas sont animés par une haine que rien ne peut faire disparaitre, ils sont soutenus par les palestiniens dont certains sont des enfants des premiers réfugiés chassés de leur terres par la venue des juifs. Comment donc avons-nous pu oublier cela ?

- Il n’y a pas que cela : que nous l’ayons oublié, passe encore. Mais les israéliens eux-mêmes ont perdu la perception de cette violence ; ils ont (d’après ce que l’on dit) toléré le Hamas comme un mal nécessaire pour le fonctionnement des territoires – et oublié que la violence amoncelée contre eux était sans limite.

 - Bien sûr la solution n’est pas si évidente : entre la haine et le calcul rationnel des intérêts de chacun, les Israéliens ont oublié de choisir, laissant à leurs ennemis le pouvoir de s’organiser pour leur porter ces coups très durs. Et ce n’est pas la violence qui va faire disparaitre la violence ; si ça marchait comme ça, ça se saurait. Trouver une solution politique (à deux états), donner une perspective d’avenir aux jeunes palestiniens appliquer les accords d’Oslo et laisser s’épanouir l’espoir qu’ils ont porté : tout cela n’est pas facile, mais c’est toujours plus efficace que de bombarder les civils de la bande de Gaza, épargnant les installations militaires cachées dans le sous-sol.

On enverra Tsahal pour débusquer ces installations et les détruire, au prix de mortels combats de rues – mais quand faudra-t-i recommencer ?

------------------

N.B. Le massacre dans la rave-party nous rappelle celui du Bataclan : mais il faut comparer les évènements pour prendre la mesure de ce qui se passe en Israël (260 morts, des commandos venus pour tuer et enlever les jeunes). Malgré son caractère absolu, l'horreur, comporte encore des degrés.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire