Bonjour-bonjour
Les punaises de lit… LES PUNAISES de lit… LES PUN…
Bon, ça va, on a compris. On en fait trop avec ces parasites – la preuve, ce matin un lycée a vu ses profs refuser faire cours au nom de leur droit de retrait, estimant que leur établissement était infesté de punaises. Et des chaines d’info 24/24 faire des débats avec la question : « Est-ce qu’on en fait trop avec les punaises ? »
- Évidemment ce n’est pas une raison pour relayer l’info, mais éventuellement pour s’interroger sur l’origine de cette hantise. À l’heure où les neurobiologistes n’arrêtent pas d’épier notre cerveau pour savoir quelle zone se met en fonction dès qu’on éprouve telle ou telle émotion, on se demande si, par hasard, ce ne serait pas la même qui serait à l'oeuvre dès que nous avons une réaction de crainte. Hier, les étrangers (et les musulmans) ; aujourd’hui les punaises de lits, et demain ? Sans doute le croisement des deux, à savoir que les étrangers sont responsables de l’invasion de ces parasites – et peut-être même 1) les étrangers 2) musulmans 3) porteurs de punaises : la totale. On peut continuer à empiler comme ça les rejets, ce qui compte c’est de comprendre que c’est avec notre cerveau que nous tremblons, et que nous réagissons violemment.
- Car voilà l’essentiel : c’est de la même façon que s’expliquent nos violences et nos exclusions. Entendez que c’est avec notre cerveau, le quel s’adapte à la situation nouvelle avec de vieux mécanismes sans doute issus de millénaires de sélection naturelle. Supposons que ce soient les plus violents, les plus intolérants d’entre nos aïeux qui aient finalement réussi à survivre dans des périodes de crises, hé bien nous serions porteurs des mêmes gènes et donc des mêmes comportements.
Sauf qu’aujourd’hui on sait que l’expression des gènes est soumise aux circonstances extérieures, les quelles dépendent de la façon dont elles sont rendues manifestes par l’environnement humain.
L’enseignement de l’empathie pourrait donc y faire quelque chose, à condition de s’y prendre très tôt.
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