samedi 9 décembre 2023

Les bistrots : des espaces physiques pour faire ensemble – Chronique du 10 décembre

Bonjour-bonjour

 

Aujourd’hui dimanche, qu’allez-vous faire ? Vous planter devant la télé ? Déjeuner chez mamie, jouer avec elle aux dominos ou à la belotte ? En tout cas vous ne serez pas à l’atelier ou au bureau, ça c’est sûr.

Lorsqu’on est loin de son travail, si on veut quand même sortir de chez soi, outre divers passe-temps, on peut aussi aller au bistrot.


Cet article de France-Culture étudie le rôle joué par les cafés au cours des siècles écoulés : lieux de rencontre, d’échange et de formation de représentations communes, le « bistrot » est un tiers lieu, « qui présente un environnement social en dehors de la maison et du lieu de travail » (Art. Wiki)

« Les tiers-lieux sont des espaces physiques pour faire ensemble : coworking, micro-folie, campus connecté, atelier partagé, fablab, garage solidaire, social place, makerspace, friche culturelle, maison de services au public… » peut-on lire ici.

Comme par hasard on oublie les cafés qui depuis le 19ème siècle au moins constituent des lieux de rencontre et de partage.

 

 

Café parisien où l'on consomme de l’absinthe, années 1870. ©Getty – Anonyme

 

Lieu de sociabilité familier, les bistrots sont en effet au cœur des évolutions politiques et sociales. Raison pour laquelle dans la désertification des villages ruraux, la disparition des cafés a été autant déplorée que celle des boulangers – voire des écoles.

Les cafés diffèrent selon leur emplacement, la qualité sociale de la clientèle, voire même le pays dans lequel ils sont implantés. Mais Café de prestige ou « boui-boui » ils jouent tous un rôle dans la vie sociale, et leur disparition est en même temps la preuve d’une mutation sociale.

On se demandera peut-être pourquoi se préoccuper de leur disparition : après tout, si celle-ci découle d’un changement de société, alors on ne peut rien pour eux, à moins de prétendre obliger l’histoire à faire marche arrière.

La question qui reste est de savoir si on a à faire à une mutation sociale, ou bien si ce tiers-lieu que constitue le café a été simplement remplacé par une autre configuration. L’article cité plus haut évoque les lieux où l’on partage un travail, un hobby, un outillage ou un matériel informatique. 

C’est peut-être vrai. Mais il manque ici la caractéristique des cafés qui est de permettre la consommation alcoolique qui, à son tour, stimule la parole dont le partage constitue l’essence de la vie des consommateurs.

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