Bonjour-bonjour
La polémique autour des abus sexuels reprochés à Gérard Depardieu est devenue incontournable : même le chef de l’État s’y est mis, avouant son admiration sans faille à Gérard Depardieu : on ne peut rien reprocher à un tel homme.
Résultat : tout ce qu’il a réussi à faire, c’est flinguer les deux heures d’interview où il venait de tenter de déminer la crise politique liée à la loi sur l’immigration : peine perdue, on ne parle plus que de son soutien à Gégé….
- Et nous, qu’en pensons-nous ?
On pourrait symboliquement ne retenir que les témoignages de deux femmes qui l’ont particulièrement bien connu :
- D’abord, Anouk Grimberg qui a tourné avec lui et qui le connait depuis 30 ans. « Je l’ai vu grossier, agressif avec les femmes », dit-elle, avant d’ajouter : « Je l'ai vu mettre des mains aux fesses à des femmes, leur toucher les seins, le sexe tout en blaguant. Je l'ai entendu parler toute la journée de leur moule, de comment il aimerait les sucer toute la journée et personne n'a jamais rien dit ». (Lire ici)
- Et puis il y a Carole Bouquet qui le connait depuis 46 ans et qui a été sa compagne pendant 10 ans. « Il est incapable de faire du mal à une femme (…). Je sais qui est Gérard avec ou sans alcool. Je connais les démons de Gérard. Il est incapable de faire violence à une femme. Alors laissons la justice décider si oui ou non il a violé une femme. Moi je suis certaine que la justice décidera que c'est faux » (Lire ici)
Qui ment ? Qui est d’une aveugle naïveté ? Qui a des obsessions sexuelles ? Comment est-il possible que ces deux femmes soient à la fois lucides et sincères ?
Quoique… Se pourrait-il qu’elles ne parlent pas du même homme ? Que tapi, au fond de l’homme bourru mais bienveillant qu’est Depardieu, se trouve un monstre agressif et sauvage ? Que – par exemple – sous l’effet des hormones il se transforme, comme « l’incroyable Hulk », en Géant aux pulsions irrépressibles ?
Irréaliste ? Pas tant que ça. Car que savons-nous des ceux qui nous entourent ? De quoi sont-ils capables ? Les pires criminels sont souvent source d’étonnement : leurs voisins, leurs amis – voire même leurs parents – parlent d’eux comme de gens très gentils et inoffensifs : « Il ne ferait pas de mal à une mouche ! »
… Et vous, cher lecteur, de quoi êtes-vous capable ?
Étrange interrogation dites-vous ? Il n’y a aucune place en vous, ni en personne un tant soit peu normal pour ces actes monstrueux.
Bien sûr : je ne pointe pas une fonction « Docteur Jekyll et mister Hyde » ; simplement nous aurions tort de croire que notre esprit – notre psychisme – soit comme une boite bien étanche dont on pourrait faire l’inventaire. Inutile d’en fouiller le tréfond pour voir si d’aventure il n’y aurait pas un monstre visqueux qui y serait caché : cette boite n’a pas de fond. Elle est comme une faille de l’écorce terrestre ouverte sur des abimes d’où remontent des substances nouvelles qui formeront la matière des futurs continents. Notre personnalité est pétrie de ces remontées qui se sont figées ; mais rien n’empêche que des matières nouvelles n’affleurent pour la modifier.
Hum... Je sens que je plombe l’ambiance de fête. Pas grave ! Je vais me rattraper avec une chanson. Par exemple celle-ci de Michel Sardou : les Villes de grande solitude. Rappelez-vous, ça disait ceci : « /J’ai/ envie d'éclater une banque / De me crucifier le caissier/…/J'ai envie de violer des femmes /De les forcer à m'admirer / Envie de boire toutes leurs larmes / Et de disparaître en fumée » (à écouter ici)
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