Bonjour-bonjour
Il y a bien des années, Arnold Schwarzenegger en campagne pour devenir gouverneur de la Californie n’apparaissait à la télé que muni d’un balais, signifiant son projet de dégager le gouverneur de l’État et les incapables qui occupaient le pouvoir.
Aujourd’hui Javier Milei a fait campagne pour la présidence muni d’une tronçonneuse symbole des coupes à réaliser dans le pouvoir de l’État.
Ce qu’il n’avait pas dit (à moins que ce soit le peuple qui n’ait rien compris) c’est que sa première intervention consisterait à dévaluer la monnaie et donc à réduire le pouvoir d’achat de argentins – déjà très désargentés.
« Le gouvernement du nouveau président ultralibéral Javier Milei, investi dimanche, a annoncé mardi une forte dévaluation de plus de 50 % du peso, pour stabiliser l’économie en proie à une inflation et un endettement chroniques. La monnaie nationale passe ainsi à 800 pesos pour un dollar. » (Lu ici)
Étant donné que l’Argentine importe la majorité de ses ressources alimentaires de l’étranger, on peut en conclure que les argentins passant de la pauvreté à la très grande pauvreté vont être guettés par la famine. Et ce n’est pas avec des mesures sociétales (suppression du droit à l’IVG, rétablissement de la peine de mort, libéralisation du port d’armes, etc.) qu’il va donner à manger à son peuple.
L’étonnement n’est pas qu’un ultra-libéral prenne de telles mesures ; c’est qu’il ait été élu avec un programme qui laissait deviner ce cortèges de mesures d’austérité. Comment des gens qui vivaient péniblement avec les aides publiques ont-ils pu voter pour quelqu’un qui promettait de les supprimer ?
On met en cause le « dégagisme » : « Compte tenu de la médiocrité de la classe politique au pouvoir depuis la fin de la dictature, mieux vaut n’importe qui, que le maintien au pouvoir de ces gens-là. » Ça me rappelle ce petit enfant qui vient de recevoir une claque sur le derrière infligé par sa maman (1), et qui en pleurnichant se réfugie dans ses jupes pour se faire consoler.
C’est donc ça ? Un peuple qui cherche la protection d’un père (Perón) et d’une mère (Evita) ?
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(1) C’était il y a bien longtemps quand ce n’était pas encore un délit.
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