Bonjour-bonjour
On déplore aujourd’hui la baisse de la natalité, phénomène présent dans le monde entier, du moins là où le développement économique, qui devrait pourtant le favoriser, est le plus avancé. Au point que dans tous ces pays qui sont en régression démographique cette dénatalité est devenue une véritable énigme.
Comment comprendre ?
J’observe dans la cour de ma maison deux arbustes en pots de la même essence (ce sont des photinias), du même âge puisque plantés en même temps. Or chaque printemps, je vois que l’un développe un feuillage abondant alors qu’il ne fleurit pas, alors que le second a un feuillage moins nourris mais avec une floraison abondante. J’en conclus que ni l’un ni l’autre n’ont la ressource suffisante pour réaliser une abondance et de feuilles, et de fleurs : il faut que ce soit l’un ou l’autre. Traduisons : si l’un opte pour le développement personnel, l’autre opte pour la propagation de l’espèce.
N'est-ce pas là ce qui se manifeste chez les hommes ? Ou plus particulièrement chez les femmes, dont aujourd’hui encore, dans les pays développés comme le nôtre, la carrière est impactée par le risque de grossesse : on pense qu’elles ne peuvent faire des enfants et en même temps se consacrer à l’entreprise. D’ailleurs, je distingue les hommes et les femmes alors que je ne devrais pas : car eux aussi ont à choisir entre leur rôle de père et celui de travailleur, qu’ils soient des collaborateurs dévoué à leur patron ou des ouvriers qui ne vivent que pour gagner un salaire unique ressource de leur famille.
Cette baisse de la natalité serait donc une disposition de notre nature : alors qu’en nous, l’espèce nous met en demeure de faciliter sa propagation, l’instinct de vie nous pousserait à privilégier notre propre existence ? Ce conflit entre l'individu et l'espèce se vérifie d'ailleurs avec l'instinct maternel qui, chez les animaux, pousse les femelles à risquer leur vie pour protéger leur descendance.
Et chez nous ? Partout où l’influence des religions ou la pression culturelle sur les femmes diminue, on voit celles-ci privilégier leur propre existence sur la production de la descendance dont l’espèce a besoin pour se perpétuer.
Bref : l’individu contre l’espèce : nous ne pouvons développer les deux, comme le chante Hugues Auffray : c’est « Dis-moi Céline » et ça s’écoute ici.
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