mardi 9 janvier 2024

Place aux jeunes ! – Chronique du 10 janvier

Bonjour-bonjour

 

Emmanuel Macron élu Président de la République à 39 ans ; Gabriel Attal nommé Premier ministre à 34 ans ; et n’oublions pas Jordan Bardella, le petit chouchou de l’extrême droite qui n’a que 28 ans.

On observera de plus qu’alors que le durée de la vie augmente, au point qu’on soit obligé de reculer l’âge de la retraite, c’est le mouvement inverse qui affecte la classe politique. On sait que l’âge moyen des députés est de 49 ans, ce qui marque un rajeunissement considérable. Même les sénateurs, traditionnellement âgés, deviennent des « jeunots » avec une moyenne d’âge inférieure à 60 ans. 

On dirait que la roue tourne : après avoir durant des décennies gardé les politiciens en poste jusqu’à leur dernier souffle (Mitterrand mort juste quelques mois après la fin de son mandat), voici que la jeunesse deviendrait une plus-value électorale ? Pourquoi donc ?

 

On est tenté de relier ce rajeunissement au besoin de changement et d’action de la société française. On n’a jamais oublié que la Révolution française, le plus grand chambardement qu’ait connu notre société, s’est fait avec des hommes jeunes en pleine ascension politique.  Robespierre est mort à 36 ans, Saint-Just à 26 ans. On les a certes aidés à mourir jeune : cela ne fait que souligner leur jeunesse lors de leur action politique.

Bref : faut-il être jeune pour transformer la société ? Et si oui, avons-nous bien cette corrélation entre l’âge des responsables politiques et leur action depuis qu’ils sont « aux affaires » ? 

Comment le savoir ? L’importance prise, depuis l’élection du président Macron, par des mesures économiquement libérales serait-elle l’indice que nous recherchons ? Baisse des impôts, réduction des taxes qui pèsent sur les entreprises, recul de l’âge du départ en retraite, réduction de la durée de l’indemnisation chômage… tout cela est raccord une politique libérale – et donc avec la jeunesse de nos gouvernants ?

Et pour demain ? Il est encore trop tôt pour le dire vu que les ministres ne sont pas encore désignés ; mais si on en croit les pronostics, Bruno Lemaire serait bien placé pour garder son portefeuille à Bercy. Et c’est ce même Bruno Lemaire (un « vieux » de 54 ans) qui a dit qu’en 2025 la France devrait faire 12 milliards d’économie.

C’est pas du libéralisme, ça ?

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