jeudi 4 janvier 2024

Bénis soient les évêques bretons – Chronique du 5 janvier

Bonjour-bonjour

 

La sophistique ecclésiastique est sans limites. Voici que des évêque bretons inventent le couple à une place. Oui, vous avez bien lu : alors que nous croyions naïvement qu’un couple c’était 1+1, les évêques en question décident de ne prendre dans leur bénédiction que des personnes seules, bien que représentant un couple – homosexuel en l'occurence.

Vous avez du mal à suivre ? Ça ne m’étonne pas. Lisons ensemble « Des évêques de la Province ecclésiastique de Rennes demandent, dans un document adressé aux prêtres et diacres de leurs diocèses de ne pas bénir les membres de couples de même sexe ensemble ». En revanche, « il est opportun de bénir de façon spontanée, individuellement, chacune des deux personnes formant un couple, quelle que soit son orientation sexuelle », indiquent-ils. (Voir ici)

Il y aurait donc deux formes de bénédictions : l’une réfléchie, ciblant des êtres spécifiques, choisis pour bénéficier de la bénédiction en raison de certaines caractéristiques (on a vu l’Église bénir des pécheurs et leur bateau, des coureurs cyclistes et leurs vélos, des pompiers et leurs voitures, etc). Et puis il y a la bénédiction spontanée, individuelle, au hasard de la rencontre « Tiens, ce monsieur qui passe près de moi, je le bénirais bien »

 

Je parlais plus haut de la sophistique des raisonnements ecclésiastiques ; il y a pourtant une vision très libérale de l’homosexualité à côté de la quelle il ne faut pas passer.

L’idée des évêques bretons, c’est que les homosexuels ne le sont que lorsqu’ils sont deux – et qu’ils copulent, forcément. Plus précisément ce qui est rejeté (implicitement bien sûr) c’est l'existence d'une « essence de l’homosexualité » qui ferait d’un homme ou d’une femme des gens à part, qu’ils soient en couple ou bien qu’ils soient seuls : ça ne changerait rien, vu que l’homosexualité ne serait pas seulement qui se passe quand ces gens font l’amour, mais c’est ce qui existerait au tréfonds de leur âme. 

Oui, pour ces prêtres bénir un homosexuel signifie qu’il n’y a pas d’âmes homosexuelles.

Et vous voudriez encore vous indigner après cela ?

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