Bonjour-bonjour
On sait que les explications données par madame Oudéa-Castera pour justifier le placement de ses trois enfants dans le collège privé Stanislas focalisent toutes les réactions. Il faut dire que, pour la Ministre qui est en charge de l'enseignement public, justifier la mise de ses enfants dans enseignement privé en raison précisément des carences du public (heures manquées non remplacées) est une critique évidente de la qualité de cet enseignement comparé à celui du privé.
Or, voici que cette explication tombe devant le témoignage de l’enseignante concernée : « Un seul de ses enfants a été scolarisé dans le public, six mois seulement, et en petite section de maternelle, dans un établissement où les heures non remplacées n’étaient manifestement pas un problème. » (Selon Libération – lire ici)
Si la Ministre de l’éducation nationale a tenté ce mensonge - qui lui était pourtant défavorable - on est en droit de supposer que la vérité lui aurait été encore plus défavorable. Comme, par exemple de dire que le choix du collège Stanislas n’était pas un choix par défaut (madame Oudéa-Castera a prétendu que la proximité de cet établissement par rapport à leur domicile expliquait son choix), mais bien évidemment pour sa qualité pédagogique - et aussi (et surtout ?) pour la qualité de l’éducation morale et religieuse qui y est donnée. Cet établissement a d’ailleurs été fréquemment pointé pour ses options traditionnaliste tant sur le plan religieux que moral. Il y aurait comme un choix de classe effectué par un couple bien implanté dans la (très) haute bourgeoisie (rappelons que Frédéric Oudéa, le père des enfants, après avoir été le directeur de la Société-Générale est aujourd’hui le président du conseil d’administration de Sanofi, une entreprise du Cac 40).
--> Madame Oudéa-Castera aurait cherché à dissimuler les raisons de son choix derrière un poncif bien populo dénonçant l’incapacité du service public à remplir sa mission. Finalement ce mensonge qui paraissait gratuit à l’origine, était destiné à allumer un contre-feux aux accusations de ségrégation de classe qui n’auraient pas manqué de lui tomber dessus.
C’est qu’il est plus grave de s’avouer réactionnaire que de montrer qu’on a de l’ambition pour ses enfants – même si c’est assorti du dénigrement du service public.
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