Bonjour-bonjour
Juste avant le discours de l’Assomption, durant l’angélus du 11 aout 2024, le pape devant une petite foule de fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre commente l’évangile du jour, qui raconte comment certains juifs doutent de la divinité du Christ parce qu’ils ne conçoivent pas qu’il puisse en même temps avoir des « origines humbles ». « Cette « idée préconçue », souligne-t-il, leur donne la conviction qu’« ils n’ont rien à apprendre de lui », même après qu’il a fait des miracles. » (Article à lire ici)
Vu comme cela, rien de plus banal. Mais écoutez la suite : « le pape a mis en garde ceux qui « accomplissent leurs pratiques religieuses non pas tant pour écouter le Seigneur que pour y trouver une confirmation de ce qu’ils pensent déjà». Cette tendance à se réfugier dans une « forteresse impénétrable » empêche de croire vraiment, insiste-t-il.
Mais ce n’est pas tout : on devine que voici des millénaires de pratiques religieuses qui s’effondrent : le Pape souligne en effet que le pouvoir trouve dans ces pratiques non pas la célébration du Seigneur, mais le détournement de Sa parole pour justifier leurs abus.
Certes, la conviction religieuse n’est pas nécessairement absente de la pratique du pouvoir – à commencer par le plus humble de celui-ci : le secours aux nécessiteux dont la charité donne la charge incombe aux religieux. Mais comment l’exerce le vrai chrétien ? Qui secourir ? Comment le savoir ? Et avec quelle autorité distinguer ceux qui seront secourus de ceux qui ne le seront pas ?
Et à quel prix ? Car malheureusement il faut aussi poser cette question.
… On devine que ces questions me tourmentent plus particulièrement dans le contexte des abus commis par l’Abbé Pierre.
On y reviendra.
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