Bonjour-bonjour
Un pays qui pousse ses compétiteurs pour aller de l’avant. Un pays qui exulte même quand les résultats des joueurs n’est pas tout à fait au niveau escompté. Un pays qui entonne la Marseillaise à chaque occasion pour stimuler les sportifs…
Mais aussi un pays qui ronchonne à tout moment parce que les services publics n’ont pas le rendement attendu ; un pays qui attend des politiques qu’ils résolvent leurs problèmes, à commencer par ceux de fin de mois ; et puis un peuple qui, revêtu d’un Gilet-jaune, chante la Marseillaise devant un cordon des CRS pour s’attribuer la légitimité démocratique et la refuser aux forces de l’ordre.
o-o-o
Oui, mes cher(e)s ami(e)s, voilà deux portraits contrastés du même pays – le nôtre – saisi à quelque mois (voire à quelques jours) d’écart. S’il existait une psychiatrie des peuples on dirait bien que ce peuple (notre peuple) est bi-polaire, autrement dit qu’il souffre d’une « maladie mentale sévère qui se caractérisent par une alternance exagérée de périodes dépressives et maniaques chez l’être humain. » (Lu ici)
Certains protesteront : en réalité ces alternances sont des adaptation à des situations contrastées : à une période heureuse, comme celle-ci, s’oppose la crise avec un gouvernement d’incapables. Si l’on voulait caractériser ce qui arrive aujourd’hui, disons que c’est simplement une « euthymie » bien adaptée à ces Jeux, en contraste avec l’angoisse liée à une crise politique grave – et d’ailleurs simplement endormie.
- Et c’est vrai. Sauf que dans la période actuelle, on pourrait aussi bien déprimer : « Combien ça coûte ? Et puis tous ces policiers mobilisés à Paris au lieu d’aller courir après les voleurs, on n’aurait pas mieux à en faire ? Quand on voit toute cette racaille de sportif venus du sud, on se demande où donc est reléguée notre civilisation… »
Hé bien non : ce n’est pas ce qui se passe. Voyez hier le public qui acclame la gymnaste américaine alors même qu’elle a manqué la médaille d’or. Qu’est-ce qui fait chanter de joie le public ? La performance ? Oui, mais pas seulement : c’est la grâce de la sportive.
Et c’est cela la magie du sport – raison de penser que ce qui nous chagrine ce n’est pas une humeur pathologique, c’est la déception de ne pas avoir les mêmes personne à la tête de l’État :
Dessin de Plantu
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