mercredi 14 août 2024

Y a-t-il un pilote dans l’avion ? – Chronique du 15 aout

Bonjour-bonjour

 

Imaginez : vous êtes installé dans votre fauteuil, dans l’avion qui vient de décoller, quand un message du pilote retentit : « Hey, je suis vraiment désolé, mais comme je n’ai pas la qualification appropriée pour atterrir à Jackson Hole, nous devons nous dérouter vers Salt Lake City, dans l’Utah. Nous vous tiendrons au courant des prochaines étapes » (Lire ici)

Et ça continue. Arrivé à Salt Lake City, l’atterrissage n’a pas été de tout repos - en tout cas, les passagers l'ont trouvé plutôt brutal. De plus, l’avion a été immobilisé sur le tarmac pendant près d’une heure le temps qu’un nouveau pilote prenne les commandes. (Art. Cité)

 

- Réalisant la situation, les passagers ont dû être saisi d’effroi. Car le souvenir des kamikazes est tenace et effrayant : ces pilotes japonais de la seconde guerre  savaient eux aussi décoller mais surement pas atterrir – on sait pourquoi.

Sérieusement, comment peut-on confier le soin de faire décoller un avion à un pilote qui n’est pas qualifié pour le faire atterrir ? C’est un mystère, mais on peut voir là un phénomène relativement banal si on le perçoit comme une illustration de ce qui se passe dans le monde des responsables politiques.

 

 



Et en effet, ces responsables sont capables d’engager un processus avec la représentation de son issue, sans avoir la certitude de connaitre le chemin qui y mène. L’exemple récent est celui de la dissolution de l’Assemblée nationale : notre pilote a su décoller, mais sûrement pas comment faire pour atterrir – du moins en douceur.

Mais que faire ? Comme l’avion en vol, il est impossible de changer de pilote à moins de faire escale (comme ici, à Salt Lake City). 

Croira-t-on s’en tirer avec l’appel à de nouveaux pilotes ? Suite aux élections récentes on n’en est pas du tout sûr : en tout cas les passagers n’ont pas l’air de vouloir laisser les candidats-pilotes prendre les commandes. C’est que le futur pilote ne pourra pas être débarqué suite à une nouvelle escale : il faudra faire avec. 

Mais quelle preuve demander de sa capacité ?

--> Interdire au nouveau pilote d’embarquer avec un parachute sous le bras. Ce n’est pas grand-chose mais c’est mieux que rien.

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