Bonjour-bonjour
Selon les observateurs internationaux, le thème de l’inclusion était omniprésent dans la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques de Paris 2024. Reste à dire comment et pourquoi il l’était.
Déjà, notons l’omniprésence des handicapés – dans le défilé mais aussi dans le spectacle : non seulement on n’avait jamais vu autant de fauteuils roulant sur les Champs-Élysées, mais de surcroit selon un journal de Los Angeles : « danseurs et musiciens en situation de handicap ou non se sont produits en toute fluidité, projetant un thème d’inclusion et de dépassement des différences physiques. »
Être inclus, cela veut dire faire partie d’un même ensemble : s’agit-il de l’ensemble de ceux qui prennent le métro ? Ou l’ensemble de ceux qui parviennent à aller au bureau ? Ou simplement des gens qu’on côtoie dans la rue et à qui on n’accorde pas un seul regard ?
… Ou bien de ceux qui ont dû se battre pour arriver à vivre dans le monde humain, qui ont pour cela appris à marcher – ou comme le nageur brésilien sans bras et qui bat des records en natation ? Alors, certes, le petit enfant marche avec les moyens que la nature lui a donnés. Mais il doit apprendre à ne pas tomber et pour ça il doit dépasser sa peur et sa maladresse.
Le nageur sans bras, lui, a dû découvrir comment nager comme un dauphin : ce n’est pas tout à fait pareil. Certes, mais les deux ont dû dépasser leur situation immédiate, s’arracher à ce qu’ils étaient pour être mieux adaptés à leur situation.
Guillaumet, le survivant des Andes, écrit à Saint-Exupéry après son sauvetage en 1930 : « Ce que j’ai fait, je te le jure, jamais aucune bête ne l’aurait fait ». Il se trompe : la bête en question existe – et elle s’appelle l’homme.
« L'homme est quelque chose qui doit être dépassé » disait Nietzsche. – La voilà, l’inclusion.
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