mardi 13 août 2024

Comment « faire société » ? – Chronique du 14 aout

Bonjour-bonjour

 

En Grande-Bretagne, les récentes émeutes qui ont visé les musulmans ont été vécues comme une menace mortelle pour un pays qui a misé sur le communautarisme en espérant établir ainsi les conditions d’une cohabitation pacifique entre les différentes communautés qui composent le pays.

C'est en effet une remise en cause du projet politique de préserver les communautés dans leur statut particulier, impliquant que le poids du collectif ne s’impose jamais à l’individualité.

 

Comme on le sait, en France « pour faire société » on a choisi l’assimilation qui est « le seule mode d’intégration, le seul conforme aux traditions historiques, à ses valeurs, à sa nature » selon Alain Peyrefitte qui ajoute : « En France c’est le citoyen qui est la mesure de toute chose, c’est lui qui détermine la pleine appartenance de l’individu à la seule communauté reconnue, c’est à dire la communauté nationale. »

 

L’échec du multiculturalisme britannique a été dénoncé, il y a longtemps déjà, par David Cameron : « La société britannique est une société où l’on ne partage plus rien qui puisse être une valeur rassemblant le pays. » Les communautés évoluent côte à côte dans l’indifférence et finissent face à face dans le conflit. C’est une société où la tolérance finit par tolérer l’intolérable

 

Seulement, le projet d’assimilation à la française n’a pas réussi non plus.

En France on dénonce l’échec de l’assimilation en raison de la persistance de l’injustice et des inégalités qui maintiennent dans la pauvreté des communautés perçues comme ne pouvant pas faire partie de la nation française en raison de leurs valeurs.

 

 

C’est ainsi que l’impératif « faire société » est devenu le marqueur de la crise sociale que nous traversons. Dès que les fondamentaux sociaux deviennent des impératifs imposés de l’extérieur, on peut être sûr que les mécanismes normaux ne fonctionnent plus, les ressorts qui nous conduisaient à faire spontanément ce qui est aujourd’hui imposé sont cassés.

Inutile donc de vouloir refaire volontairement ce qui s’est passé lors des grands vagues migratoires du début du 20ème siècle. Cherchons autre chose qui puisse soutenir une communauté.  

… N’avons-nous pas récemment observé quelque chose comme cela ?

 


 

Qui ne saute pas n’est pas français !

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