Bonjour-bonjour
Interdiction des rassemblements, fermeture des bars le soir, interdiction de boire de l’alcool sur la voie publique…
Les interdits destinés à éviter la propagation de la maladie sont vigoureusement refusés par ceux qui en sont frappés, et pour cause : il s’agit systématiquement des plus jeunes et il leur est interdit de faire la fête, ou quoique ce soit qui puisse produire de la réjouissance.
A la fête de la musique du mois de juin
Ces refus de la part des jeunes gens repose sur la certitude de ne pas être gravement affecté par le virus et aussi par un fort sentiment d’injustice. « Nous avons été confinés, on nous a privé de toute sortie, de retrouver nos amis, même les vacances sont devenues tristes et ennuyeuses. On ne nous empêchera pas de faire la fête maintenant ». On l’a dit et répété : ce raisonnement qu’on retrouve tout le temps repose sur une croyance : celle qu’il n’y a pas d’interdit sans dictateur et sans volonté de contraindre. Or ce que ces jeunes ont face à eux, ce n’est pas le Ministre de l’Intérieur mais le virus qui n’a aucune volonté particulière et qui se promène dans la rue en utilisant exclusivement des nez…
Mais quand même : il est compréhensible de ressentir ces mesures comme frustrantes et de les considérer avec suspicion. Car tout ce qui manifeste la vitalité et donc le refus la maladie est dénoncé comme « complice » du virus – or, la profusion d’énergie libérée à l’occasion de ces fêtes, ne suffit-elle pas au contraire à la combattre ? DJ et vodka : même le docteur Raoult ne peut se mettre au niveau !
Oui, cette certitude d’être inaccessible à la maladie est bien compréhensible, car l’énergie psychique produite lors de ces réjouissances contient à la fois le sentiment d’une force invincible et le contenu qui assure son authenticité. Je n’ai pas d’autre comparaison que la foi qui est une émotion ressentie par le fidèle comme la preuve de la présence de Dieu en son cœur.
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