jeudi 10 septembre 2020

A San-Francisco, l’Apocalypse est là – Chronique du 11 septembre

Bonjour-bonjour,

 

Les photographies de San-Francisco prises en plein jour laissent sans voix : ce ciel orange sombre, laissant à peine filtrer la lumière du soleil, on croyait qu’on ne le verrait que dans le « Big-One », le tremblement de terre majeur qui un jour détruira la ville entière. Mais le voici advenu :

 


Stade des "Giants" de San Francisco, plongé dans la pénombre par les fumées de l’incendie

 

Il s’agit de l’effet des incendies qui vont de la frontière canadienne à la frontière mexicaine (c’est lu ici), comme si Dieu avait voulu punir les États-Unis spécialement en leur montrant qu’eux seuls étaient frappés, par cet incendie couvrant leur territoire entier.

Exagération ? Oui, mais dans l’imaginaire collectif, je suppose que la couleur du ciel et la disparition du soleil annonce la fin du monde. La force de l’Apocalypse de Jean, celui qui clôt le Nouveau testament, c’est d’être encore aujourd’hui peuplée d’images effrayantes, telles que Dürer les a fixées dans ses gravures ; certes Dürer n’a pas mis en couleur ses gravures, mais on devine que le ciel est rouge et que les naseaux des chevaux sont rougeoyants. (Texte et gravures ici)

 

Alors, est-ce une punition divine comme la Bible le laisse entendre ? Ou bien les hommes sont-ils seuls responsables de cette catastrophe ? Certes, la nature a été la proie des flammes bien avant que l’homme n’apparaisse sur la terre. Mais aujourd’hui le climat chaud, sec, et parcouru de puissantes rafales de vent parait bien résulter des activités humaines : Dieu n’est même plus responsable de l’Apocalypse, et les fautes commises par les hommes paraissent suffisantes pour déclencher ces catastrophes.

Oui, c’est cela que nous annonce le ciel de San-Francisco : l’Apocalypse est pour maintenant et nous n’aurons pas à attendre le « Big-One » pour périr dans un monde privé de soleil.

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