mercredi 14 septembre 2022

Liberté /inégalité /assistanat = chassez l’intrus – Chronique du 15 septembre

Bonjour-bonjour

 

Je reviens sur la polémique soulevée par Fabien Roussel à propos des indemnités chômage que j’avais chroniquée il y a trois jours (voir ici). C’est qu’entre temps la polémique s’est concentrée sur le thème de l’assistanat qui est un index politique fort pour distinguer la droite de la gauche. Et aussi parce qu’un sondage publié hier établit que « les Français sont, pour 73% d'entre eux, d'accord pour dire que le système social actuel favorise l'assistanat » (selon un sondage CSA pour CNEWS). (Lu ici)

 

Bon tout dépend du sens que prend le terme, parce qu’on pourrait aussi dire que, si la France favorise l’assistanat, hé bien c’est une très bonne chose, conquise au grès des luttes ouvrières. 

- Consultons la page que « La Toupie » consacre à ce terme :

« L'assistanat est le fait d'être aidé, assisté ou secouru par des organismes publics ou privés.

L'assistanat est un néologisme qui désigne un système de redistribution des richesses » : jusqu’ici rien de scandaleux : la redistribution est un programme de société de gauche, et l’assistanat en est une pièce majeure. 

Mais ce n’est pas tout : lisons la suite :

« … un système de redistribution des richesses dont on veut souligner les effets pervers » ça se complique. Quels effets ?

« Il (l’assistanat) est utilisé avec une connotation négative qui sous-entend que cette redistribution est trop importante, que les personnes aidées se complaisent dans leur situation d'assistées et ne sont pas disposées à faire d'efforts personnels pour s'en sortir. L'assistanat est vu comme un encouragement à la paresse. » L’assistanat est donc un concept à double face : l’une tournée vers les inégalités et les injustices ; l’autre vers ses effets strictement moraux et psychologiques.

On dénigre aussi l’assistanat en disant 

            * qu’il favorise l’irresponsabilité

            * et également qu’il rompt le contrat d’échange entre la société et certains de ses membres qui recevraient sans jamais rien donner. D’où l’idée de conditionner les RSA à quelques travaux d’utilité publique.

Bien sûr cette double face constitue une ligne de fracture entre la droite libérale et la gauche égalitaire. La gauche disant que l’assistanat est indispensable pour compenser les inégalité sociales considérées comme des injustices ; la droite estimant que ces inégalités viennent non pas de la société mais de déterminants psychologiques qui doivent être stimulés par des les ressources naturellement disponible en fonction du mérite.

(La suite à plus tard… si je veux bien)

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