mercredi 21 septembre 2022

Paroles de femmes – Chronique du 22 septembre

Bonjour-bonjour

 

Je reviens rapido sur le cas Adrien Quatennens déjà abordé il y a trois jours. C’est que du côté de la NUPES on s’embrouille de plus en plus dans le rôle qu’il convient d’attribuer à la commission d’enquête interne au Rassemblement chargé de statuer sur les cas de violences sexistes. Olivier Faure vient d’ailleurs de préciser son approche de la situation en déclarant d’une part « Le parti pris que nous avons pris, c'est de dire que nous croyons les femmes », adoptant le point de vue « Rousseauiste » (1) dont nous avons déjà parlé ; et ajoutant dans le même temps : « je ne demande pas la démission d'Adrien Quatennens… Les divorces, ça n'est pas toujours très simple. Il y a des échanges qui ne se font pas toujours dans la bienveillance réciproque, je ne sais rien de ce qu'il s'est passé » (Lu ici)

Donc d’un côté on admet les plaintes comme étant fondées puisque formulées par une femme à l’encontre d’un homme ; mais en même temps on ajoute que cette créance ne repose sur rien d’objectif et qu’elle est donc susceptible de changer.

 

- Mais l’essentiel n’est pas là, du moins pas tout à fait là. Car dans cette affaire il y a déjà une enquête officielle, diligentée par le parquet ; il y aura donc une conclusion judiciaire à cet épisode – et on aura donc deux jugements totalement indépendants : l’un provenant de l’institution judiciaire, l’autre de l’autorité politique du parti.

Et c’est là que ça coince : comment admettre qu’il y ait une sanction politique indépendante des faits judiciairement établis et sanctionnés ? J’entends bien qu’un parti est libre le prendre des mesures à l’encontre d’un de ses membres qui aurait commis un délit puni par la loi. Mais ici on est devant un système d’enquête et de sanction parfaitement indépendant, la commission du parti agissant indépendamment de la justice, qui elle même agit conformément à la loi. On imagine que, même si la justice absolvait l’individu mis en cause, la "police" du parti pourrait quand même intervenir.

D’ailleurs c’est le cas avec Julien Bayou qui n’a enfreint aucune loi, qui n’a aucune plainte contre lui, mais seulement des confidences.

… Seulement voilà : ce sont des paroles de femme.

P.S. Ce serait quand même plus logique de faire que la police du parti soit subordonnée à la justice. A moins de décider que, si on en a le pouvoir, on fera que la police ordinaire soit une police politique (comme du temps de Joseph, le Petit Père des peuples)

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(1) Rousseauiste tendance Sandrine

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