Bonjour-bonjour
Jean-Luc Godard est mort – Ça, c’est une aubaine ! Je veux dire : enfin une nouvelle qui va nous reposer des cérémonies dédiées à la Reine 24 heures sur 24.
En même temps c’est une grande tristesse de penser que l’infime lien qui nous reliait encore à la « Nouvelle vague » s’est rompu, que tout cela appartient définitivement au passé, et que seules nos vieilles mémoires vont encore en conserver la trace.
- Personnellement je suis comme tout le monde : passionnément attiré par des films comme Pierrot le fou, A bout de souffle ou le Mépris, beaucoup moins par les films politiques. J’ai même dû quitter la salle avant la fin d’un film comme Week-end. Aujourd’hui encore je conserve le souvenir de ces travelings interminables sur des embouteillages et ces éboueurs qui mangent un sandwich devant leur camion poubelle tout en récitant des discours de Mao.
Peu apte à juger des bouleversement apportés dans le détail par J-L Godard, j’ai en revanche conservé une réserve d’enthousiasme pour la séquence inaugurale du Mépris avec Bardot nue, à plat ventre devant Michel Piccoli et lui demandant « Mes fesses ? Tu les aimes ? », détaillant ensuite toutes les parties de son corps avant de conclure « Mais alors tu m’aimes totalement ? » à quoi Piccoli répond : « Oui. Je t’aime totalement, tendrement, tragiquement »
Et pourquoi retenir particulièrement cette séquence ? C’est qu’elle a été rajoutée après la fin du film pour répondre à une commande des producteurs qui, constatant l’absence de séquence dénudées avec Brigitte Bardot, exigeaient qu’on rajoutât une scène montrant Bardot nue. Ce que Godard fit en montrant très crument ce que les spectateurs-voyeurs espéraient : un corps découpé comme un morceau de barbaque (« Et mes seins, tu les aimes ? – Oui – Mes seins ou la pointe de mes seins ? »…)
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