jeudi 1 septembre 2022

Pipi room – Chronique du 2 septembre

Bonjour-bonjour

 

La rentrée a eu lieu hier et on s’étonne aujourd’hui que le cataclysme annoncé n’ait pas eu lieu : on n’a pas parlé plus que d’habitude de classe en rade, sans prof ou avec des locaux impropres. Mais ça ne signifie pas non plus que tout se soit bien passé : c’est qu’on a pris l’habitude de dysfonctionnements graves qui, se répétant d’années en années, sont devenus insignifiants

- Ainsi du niveau des élèves beaucoup plus bas qu’espéré, pour ce qui est de la lecture ou des mathématiques. Cette rentrée n’a donc pas dérogé à l’habitude de promesses en forme de catalogue d’expériences pédagogiques, de « plan-mathématiques », de chantier-clé, etc. qui depuis 50 ans suit les statistiques de l’échec du système français. (Lu ici)

 

- Mais depuis peu on a aussi des nouvelles alarmantes du cadre de vie des enfants, principalement à l’école élémentaire : la cantine dont les plats repartent à la poubelle et … les toilettes qui sont aussi mises en cause.

C’est avec cet article que le Monde nous informe : « Des élèves de maternelle nous disent “je ne peux pas aller dans les toilettes parce que tout le monde me voit”. » Pour répondre à la fois à la demande d’intimité des enfants et aux exigences de sécurité qui impliquent une surveillance, le ministère préconise désormais, pour cette tranche d’âge, des « demi-cloisons » qui permettent à l’enfant d’être seul tout en étant visible par un adulte. »

L’article ajoute même « les sanitaires sont évités par 81 % des élèves, selon une étude Harris Interactive de 2019 sur des enfants de 6 à 11 ans. Parmi eux, 55 % évitent de boire de l’eau pour avoir moins envie d’y aller. »

 

On le voit la vie intime des enfants continue même à l’école, chose que l’école Jules ferry avait oblitéré avec ces écoliers dont la vie commençait à 8 heures du matin avec l’ouverture de la classe et disparaissait à 17 heures lors de la sortie.

Ces petits robots qui étaient vus comme des petits cerveaux qu’il s’agit de faire grandir, voilà qu’on découvre à présent qu’ils ont   aussi une vie plus intime, qui se poursuit de la maison à l’école, et dont on ne songe pas à niveler l’écart. Comme le dit l’article cité, le corps des enfants reste « l’impensé de l’école » : sauf à la maternelle où la question des toilettes adaptées aux tout-petits est prégnante, personne ne songe que certains élèves rationnent leur boisson pour ne surtout pas aller aux toilettes à l’école. 

Mais ça ; on aurait dû le savoir, avec ces toilettes dont la porte ne ferme pas et les filles qui y vont deux par deux, chacune gardant à son tour  la porte.

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