dimanche 9 octobre 2022

La haie de déshonneur – Chronique du 10 octobre

Bonjour-bonjour

 

Ça s’est passé jeudi 6 octobre à Marseille. Le Directeur général de la police nationale (DGPN) Frédéric Veaux a dû traverser une « haie du déshonneur » formée par quelque 200 enquêteurs opposés au projet. Le lendemain, Eric Arella, patron respecté de la PJ du sud de la France, était limogé. » (lu ici)

 

 

La police nationale est en conflit avec le ministre de l’intérieur qui veut une réforme afin de renforcer son autorité sur la PJ.

- Alors que les policiers craignent une perte d’autonomie face à l’autorité des préfets, nous autres, simples citoyens, nous voyons surgir le spectre du second empire, quand les Préfets mandataient des policiers à « gros gourdins » pour obtenir des scrutins avantageux pour le pouvoir.

- On dira que tout cela est bien lointain et que le second empire, personne n’y songe sauf des historiens spécialisés. D’accord. Mais rappelez-vous alors de Charles Pasqua, alors ministre de l’intérieur Jacques Chirac lors de la cohabitation de 1986. Le ministre de l’Intérieur avait institué le corps des « voltigeurs » (1) dont l’action brutale a conduit à la mort de Malik Oussekine ; Pasqua avait alors couvert leur action, allant jusqu’à évoquer un passé judiciaire de la victime.

- Dira-t-on encore que tout cela est bien lointain ? Alors songez aux « brutalités policières » dénoncés par les Gilets-jaunes – et le visage tuméfié de Jérôme Rodriguez éborgné par un tir de grenade sous l’objectif des caméras.

 C’est bien la responsabilité du Ministre et celle du Président qui ont été évoquées : en tout état de cause, la violence policière est toujours assimilée à une violence politique, donc voulue par le pouvoir qui en porte in fine la responsabilité.

- Le pouvoir proteste, expliquant que ces violences sont simplement inévitables ; peut-être – mais s’il veut éviter d’être contaminé par l’impopularité de tels faits alors qu’il évite de resserrer son emprise sur la police comme il tente de le faire aujourd’hui.

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(1) « Les voltigeurs ont été mis en service par Robert Pandraud, ministre délégué à la Sécurité auprès du ministre de l'Intérieur, Charles Pasqua. Ce sont des policiers montés à deux sur une moto tout-terrain ; l’un conduit, l’autre est armé d’un « bidule », grande matraque de bois dur destinée à faire le vide au passage de la moto. Ils ont pour mission de « nettoyer » les rues après les manifestations en pourchassant les « casseurs ». Ce corps de police sera dissous à la suite de cette affaire. » (Source :
Wikipédia
)

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