Bonjour-bonjour
Beaucoup d’entre nous sont à l’affût des découvertes qui viendraient éclairer des secrets perdus depuis la nuit des temps. Et pourtant l’espoir subsiste : on vient, par exemple, de déchiffrer grâce à des techniques nouvelles un texte qu'on croyait perdu depuis plus de 2200 ans. (Lire ici)
On pense alors à des ouvrages perdus depuis l’antiquité, qu’on a redécouverts dans les rouleaux calcinés de la Bibliothèque de la Villa des Papyrus d’Herculanum. Ces textes sont là sous nos yeux mais on ne peut les lire - un peu comme des livres qu’on ne saurait ouvrir
Rouleaux de papyrus trouvés à la Villa des papyrus d’Herculanum
- Or certains de ces rouleaux qu'on croyait définitivement illisibles, sont en réalité encore assez bien conservés pour qu'on puisse espérer les lire grâce à ces techniques nouvelles. On cite en particulier « De la nature » d’Épicure qui ne comporte pas moins de 37 volumes… Et du coup, on se prend à rêver : et si on retrouvait les ruines de la bibliothèque d’Alexandrie, que ne ferait-on pas avec ses cendres ?
... Mais le rêve devient cauchemar : devant ces rouleaux contenant des œuvres majeures de notre civilisation, qu’on ne peut ni dérouler ni lire, on se demande ce que valent nos espaces de stockages de données, ces « clouds » qui remplacent nos antiques bibliothèques.
--> Qu’en sera-t-il lorsqu’un cataclysme aura balayé toutes nos technologies et que tous nos disques durs ne seront plus que des boites hermétiques dont le contenu nous sera devenu inaccessible ? Oui, alors que la dématérialisation de notre civilisation se poursuit à vitesse accélérée, il serait temps de s’assurer de la pérennité de ces modes de stockage. Quand on pense à la fragilité du papyrus dont pourtant des fragments bien lisibles subsistent encore aujourd’hui, on se demande si nos disques durs auraient la moindre chance de résister durant plusieurs millénaires aux bouleversement de l’histoire.
Oui, il est là le cauchemar : voilà l’œuvre entière de Platon, d’Aristote et d’Épicure, stockées dans un disque dur, alors qu’on ne dispose définitivement plus d’ordinateurs pour les lire.
Aurons-nous les Champollions capables de déchiffrer le langage des ordinateurs quand même le souvenir de leur existence aura été perdu ?
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