samedi 29 octobre 2022

Pour ou contre le « time out » ? – Chronique du 30 octobre

 

Bonjour-bonjour

 

A midi, Kevin s’est montré odieux. Il a bousculé sa petite sœur en s’installant, il a parlé trop fort et – surtout – il a refusé de manger les carottes râpées réclamant à cor et à cri le dessert en remplacement. Les parents après avoir doucement rappelé à l’ordre leur jeune fils (il n’a que 5 ans) ont finalement dit : « Je crois Kévin que tu as envie de retourner dans ta chambre et d’attendre qu’on vienne te chercher. Alors vas-y tout de suite » »

 

- Ça, c’est le time out pendant lequel l’enfant doit comprendre qu’il n’est pas le maitre de la maison et que l’autorité des parents surmonte ses désirs. Or, en ce mois d'octobre, une représentante du Conseil de l'Europe a exprimé l'hypothèse de déconseiller à l'avenir le « time-out » pour nos enfants. 

- Comme bien sûr aucune autre forme de pression sur l’enfant n’est tolérée, les parents sont sans aucun moyen d’affirmer leur autorité auprès de leurs enfants, le débat n’est plus alors que de savoir si l’autorité des parents est bonne ou mauvaise pour les enfants ; autrement dit si « bienveillance et fermeté » est meilleure que « bienveillance sans fermeté » (thèse de la représentante du conseil de l’Europe évoquée).

 

Vous trouverez ici une Tribune réunissant des psychologues spécialisées dans l’enfance. Mais nous, les parents, nous le savons bien : renoncer à la fermeté n’est pas une option ; seules ses limites sont en cause, et on doit admettre que c’est le gros problème. Car, faire plier un enfant en le menaçant de le priver temporairement bien sûr de ses jouets – ou de ses écrans – c’est parfois indispensable. Mais que faire quand la situation s’envenime et que la résistance est devenue trop forte pour être rompue sans une crise profonde et sans rapport avec la situation initiale ? Il faut alors reculer… à moins de faire appel à un médiateur qui peut adoucir la peine sans obliger les parents à perdre la face.

« Jeanne était au pain sec dans le cabinet noir,

Pour un crime quelconque, et, manquant au devoir,

J'allai voir la proscrite en pleine forfaiture,

Et lui glissai dans l'ombre un pot de confiture »

(Victor Hugo – Jeanne était au pain sec...)

Le grand-père est alors bien utile…

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