Bonjour-bonjour
Vous voulez de l’actualité ? De la toute fraiche, à peine démoulée ? En voici : ça concerne le synode voulu par le Pape pour cette année : « Le texte qui sera la base du travail du synode … est paru ce jeudi 27 octobre. Il est composé des synthèses provenant des Églises des cinq continents. »
Je vous laisse découvrir en détail ce document qui devrait ouvrir les yeux de ceux qui pensent que l’Église est une structure et une idéologie archaïques et incapables de se réformer. Certes on peut encore douter que ce document de travail donne lieu à de véritables réformes ; mais déjà on y voit l’Église définir les sujets sur lesquels il y a pour elle problème.
- Ainsi la question de la pauvreté qu’il s’agit de redéfinir : « Par pauvres, le document entend non seulement les personnes démunies, mais aussi les personnes âgées isolées, les autochtones, les migrants, les enfants des rues, les alcooliques et les toxicomanes, les victimes de la traite des êtres humains, les survivants d'abus, les prisonniers, les groupes qui souffrent de discrimination et de violence en raison de leur race, de leur ethnie, de leur sexe ou de leur sexualité. » (1)
On voit que la pauvreté habituellement conçue exclusivement à partir du manque de ressources économiques ou de moyens matériels pour mener une vie décente (Source CNRTL), est en réalité beaucoup plus large : tous ceux qui sont en souffrance sociale, qu’elle soit subie du fait de leur faiblesse ou par rejet de leur choix de vie.
- Fallait-il élargir à ce point cette notion de pauvreté au risque de lui faire perdre ses contours précis ? Sans doute : l’Église est née et s’est développée chez les esclaves romains, parmi les plus pauvres et les plus éprouvés des hommes : ici pas de critères, ni économique ni sociologiques – rien que le déni de l’humanité.
En ce sens le texte du synode n’a rien de révolutionnaire : il ne fait que nous rappeler que la pauvreté ne se soigne pas seulement avec des aumônes, mais aussi et surtout avec de la reconnaissance. Celle que chaque homme est mon semblable, que je ne peux haïr ou mépriser quiconque avec la tranquillité de conscience comme si je n’avais affaire qu’à un objet et non à un sujet.
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(1) C’est dans un organe d’information du Vatican qu’on peut lire ce texte, ainsi qu’une information très détaillée des objectifs de ce synode. (Lire ici)
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