jeudi 13 octobre 2022

C’est la crise, fiston ! – Chronique du 14 octobre

Bonjour-bonjour

 

Cette fois-ci, ça y est : tout le monde s’y met et si la grève générale démarre bien mardi prochain, la France ne fera que rejoindre de nombreux autres pays d’Europe qui sont déjà en récession avec des gens qui crient misère dans les rues – alors que dans le même temps météo France annonce en prévision saisonnière que l’hiver sera particulièrement rude, et que Gazprom promet que plusieurs villes européennes vont « geler ».

 

La crise…  Oui, ces ruptures brutales dans des modes d’existences bien organisés et ressentis comme indispensables à la vie quotidienne méritent bien ce nom.

 

Pourtant, pendant ce temps-là, des gens se réjouissent en sourdine : ce sont les décroissants, les partisans d’un retour aux conditions de vie antérieure, lampe à huile et feu de bois dans la cheminée. Pour eux, le bonheur c’est la fin des bombances de Noël, plus de petites lampes dans le sapin – plus de sapin ; mais une planète rénovée, lavée des chiures de la civilisation technicienne ; une planète qui respire enfin comme au bon vieux temps du Grand confinement.

0n le voit, tout ça est biaisé : ces écolo-décroissants ne vivent pas en réalité la crise comme nous autres, les conso-dépendants. Ils ne font durant cette période que continuer à vivre comme ils le faisaient déjà avant : une pelletée de sciure avant de quitter les toilettes sèches et on continue. Comment parler de crise pour des gens qui vivent ainsi ?

 

- Mais tout cela ne nous change guère. Déjà, dans les années 70, quand la jeune génération engendrée par des soixante-huitards est apparue, on a compris que cette nouvelle génération serait plus soucieuse de l’avenir que leurs parents toujours aussi irresponsables.

Le décalage entre nous et nos enfants était déjà marqué :

 


Dessin de Georges Wolinski

Moi, je vous dirai que tant qu’à mépriser la crise, je préfère le faire comme suggéré par ce dessin de Wolinski : mais c’est sans doute une question de génération.

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