vendredi 28 octobre 2022

Avez-vous une bassine ? – Chronique du 29 octobre

 


Collectif "Bassines non merci" 


Bonjour-bonjour

 

« On les appelle « réserves », « bassines » ou « super-bassines », ces retenues d’eau qui permettent d’arroser les cultures pendant les périodes sans pluie cristallisent l’attention. »

En lisant cela, je sursaute : après tout quoi de plus normal que de stocker l’eau de pluie en hiver pour arroser en été ?

Renseignements pris (lire ici), le débat oppose ceux qui estiment que l’eau dérivée vers ces bassines serait de toute façon perdue pour la région, et ceux qui pensent qu’elle servirait au contraire à alimenter sur place les napes phréatiques. 

 

Conflit entre accapareurs et usagers ordinaires : on se croirait transportés au bord du Jourdain entre Israël et Jordanie. En sommes-nous là ?

Mais le grief des anti-bassines se révèle plus circonstancié : « Créer des réserves d’eau de plusieurs centaines de milliers de mètres cubes n’incite pas les agriculteurs à revoir les modèles de production gourmands en eau. » (Art. Cité)

- Nous voici avec un autre débat : faut-il – ou pas – changer de modèle de vie quand bien même on découvrirait le moyen de continuer comme avant sans ne plus rien perturber ? Par exemple dévorer les kilowatts avec de l’électricité obtenue par fusion nucléaire, ou voler d’un bout à l’autre de la planète avec des avions à hydrogène ? Car la thèse est que, quoiqu’il en soit, il faut que nos agriculteurs soient « moins gourmands » et qu’ils irriguent en suivant les modèles des régions désertiques.

Le problème est posé. Je doute que nos connaissances soient aujourd’hui suffisantes pour trancher le débat. Quant à moi, je suis d’une génération qui a gaspillé sans compter et qui n’a qu’une idée : continuer comme ça… sous réserve que ça ne gêne pas la nature.

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