mardi 15 janvier 2019

DONALD TRUMP : «JE N'AI JAMAIS TRAVAILLÉ POUR LA RUSSIE»

« Je n’ai jamais travaillé pour la Russie. C’est une honte que vous posiez cette question. » Dans les jardins de la Maison Blanche, Donald Trump s’est fâché, lundi, alors qu’un journaliste lui demandait de commenter des informations parues dans la presse.
« Selon le New York Times, après le limogeage du patron du FBI James Comey, la police fédérale a ouvert une enquête de contre-espionnage pour chercher à déterminer si Donald Trump avait agi de son propre chef ou pour le compte de Moscou. » (Lire ici)

C’est vrai que soupçonner un président des Etats-Unis d’espionnage à l’encontre de son propre pays est invraisemblable mais que toutefois rappeler qu’une telle enquête pourrait ne pas relever de rumeurs mais bien d’une démarche du FBI consolide cette accusation.
Mais si nous lisons mieux cette information, nous voyons que c’est le simple fait de poser la question qui entraine la réaction du Président : comme s’il n’y avait aucune différence entre poser une question et affirmer la réponse – et du coup serait diffusée une confirmation de culpabilité.
Nous nous rappelons alors les indignations de Nicolas Sarkozy, condamnant « l’indignité du journaliste » qui lui posait des questions sur des détails gênant de ses « affaires ». L’idée serait alors que le journaliste ne devrait poser des questions que si elles sont favorables à son interlocuteur, autrement dit qu’il doit par conscience professionnelle éviter les questions « qui fâchent »
Oui, voilà deux idées à creuser :
            - d’abord qu’il y a des questions qui fâchent, autrement dit que poser certaines questions n’est pas innocent, qu’avec elles une part de la réponse se trouve déjà impliquée. Et cela même si la réponse n’est pas suggérée (du genre « Est-ce que par hasard vous n’auriez pas confondu votre argent avec celui de votre administration ? » - question tendancieuse qui n’apparaît pas dans ce contexte)

            - D’autre part que le véritable journaliste évite à tout prix le scandale, même si celui-ci fait partie de l’information.

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