"L'arrêté pourrait être
attaqué en référé devant un tribunal administratif, mais la décision ne serait
pas rendue dans la journée de toute façon… En tout cas, les amendes qui pourraient
être dressées me semblent contestables devant la justice". (Lire ici)
Autrement dit, la police
détient arbitrairement durant quelques heures une personne suspectée de
participer à une manifestation interdite, avant de reconnaitre son erreur et de
relâcher l’individu alors qu’il n’y a plus rien à manifester. Quant à l’amende
de 135 euros pour port d’un vêtement indiquant une volonté de passer outre
l’interdiction de manifester, là aussi on la perçoit tout en sachant qu’elle
sera remboursée après passage devant un tribunal.
Bref : alors que la
justice a pour principe de considérer les contrevenants comme tels si et
seulement si des charges sont retenues contre eux, les mesures prises ces
jours-ci en son nom sont des mesures de simple police qui ne disent pas leur
nom. « Je n’ai pas le droit de vous empêcher de passer, mais je peux le
faire quand même, en vous soupçonnant de tel ou tel délit et en vous mettant en
garde à vue jusqu’à ce soir, heure à la quelle je vous remettrai en liberté
avec nos excuses – et ne demandez rien de plus ! »
On entend à tout bout de
champ les politiciens – de l’opposition comme de la majorité – reprocher à leur
adversaire « d’instrumentaliser » les violences des manifestations
comme celles de la police.
Hé bien, voilà que les juges s’y mettent.
Hé bien, voilà que les juges s’y mettent.
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