Le radar fixe installé sur la pénétrante de Châlons dans le
sens Troyes-Châlons et flashant les automobilistes au-dessus de 70 km/h a été
détruit cette nuit. (1)
Encore un exemple de la difficulté à interpréter
correctement la signification de l’agitation qui secoue la société française en
ce moment. Car après avoir souligné que ce mouvement était né des problèmes
rencontrés par les travailleurs pour tirer de leur labeur un juste pouvoir
d’achat (voire de la misère qui affecte les travailleurs pauvres), on a noté
que le refus massif des taxes et de l’impôt était, aujourd’hui comme tout au
long de l’histoire de France, un des moteurs de la révolte, manifesté bien
longtemps avant d’enregistrer les revendications politiques touchant la
démocratie représentative.
Car, ce faisant, on a laissé dans l’ombre les actes de
vandalisme touchant sur tout le territoire les radars routiers, ruinant ainsi
la répression des excès de vitesse. Là on reste perplexe car, si les faits
précédents peuvent être classés dans la catégorie des actes citoyens, en est-il
de même dans le cas du vandalisme à l’encontre des radars routiers ?
Avant de répondre, prenons garde à la portée de notre
réponse : si nous disons que – oui
il est légitime de détruire cet instrument de l’exploitation éhontée des
automobilistes, alors nous supposons que l’exécutif a utilisé traitreusement
l’argument du Bien Public pour taxer l’automobile, « vache à lait »
du Trésor Public. Mais si nous répondons – « Non », alors nous acceptons que les excès de vitesse soient repérés,
mesurés par ces machines et que ceux qui les commettent soient de mauvais
citoyens que l’on a raison de pénaliser. Bien sûr dans le premier cas toute
fraude à l’impôt est susceptible d’être justifiée « C’est toujours ça que
Macron n’aura pas » dira l’artisan qui travaille au noir, le contribuable
qui dissimule des revenus, etc.
Dans le cas contraire vous montrez que la citoyenneté
s’accompagne de l’acceptation de l’impôt, des taxes ou des amendes.
Qui êtes-vous, cher lecteur : Monsieur OUI ou monsieur
NON ?
------------------------------------
(1) « Si le coût des réparations dépend des dégâts
subis et du type de radar, compter par exemple pour un vandalisme léger (du tag
à la vitre cassée) 500 euros avec un délai d’intervention d’une à deux
semaines, pour le cas précis ici la note s’avère plus salée. Pour en poser un
neuf, la facture sera comprise entre 60 000 et 80 000 euros. L’opération prend
un mois, voire bien plus. » précise l’article (ici)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire