La cagnotte
en faveur de l’ancien boxeur suspecté d’avoir frappé des policiers samedi
dernier à Paris, a été l’élément déclencheur de cette initiative
« En discutant
avec mes conseillers, on s’attendait à récolter environ 200.000 euros. Qu'elle
ne fut pas notre surprise d’atteindre le million, en 48 heures à peine. Cela
pose plusieurs questions, mais c’est une agréable surprise », a commenté Renaud
Muselier. (Vu ici)
Nous dirons
également notre surprise : comment comprendre une telle générosité, alors
même que les collectes de dons de décembre, Téléthon en tête, avaient été
en repli par rapport aux années précédente, et qu’on évoquait alors des
incertitudes liées au prélèvement de l’impôt et à la frilosité des ménages
quant à leurs dépenses ? Et puis, nous rappelant que cette cagnotte avait
été lancée suite au succès également hors de proportion de celle qui fut créée
pour soutenir le boxeur de policier, on a pensé que s’affrontaient deux Frances
à coup de dons d’argent. Tout ce qu’on n’avait pas donné pour les petits frères
des Pauvres allait grossir les fonds déposés pour … manifester son soutien aux
forces de l’ordre aussi bien qu’aux cogneurs de flics.
- Regarde ma
cagnotte, elle est plus grosse que la tienne !
Oui, je
comprends que ça ne fasse pas plaisir. Il n’y aurait donc rien de mieux, pour
s’engager pour une cause, que de verser
de l’argent ? Sommes-nous donc, nous mêmes, définis par ça, au point que
lorsqu’on nous demande de prouver notre engagement on le fasse en ouvrant
notre porte-monnaie?
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