Lui-même âgé de 50 ans, indique être « incapable d’aimer une
femme de 50 ans ». « Je trouve ça trop vieux. Quand j’en aurai 60, j’en serai
capable, 50 ans me paraîtra alors jeune », insiste-t-il.
Yann Moix « préfère les corps des femmes jeunes, c’est tout.
Point. Je ne vais pas vous mentir. Un corps de femme de 25 ans, c’est
extraordinaire. Le corps d’une femme de 50 ans n’est pas extraordinaire du tout
».
o-o-o
Valérie Trierweiler seins à l'air pour Charlie Hebdo : son
message bien cinglant à Yann Moix
« Fuck the macho »
"Je dédie aujourd'hui ce dessin d'Honoré à #yannmoix.
#restonscharlie #paris #contrelahaine #onnoublierien #femmes #fuckthemacho
#etlesconnards", commente Valérie Trierweiler dans le même tweet.
On note l’indignation générale qui suit les propos de Yann
Moix : comme si la pire insulte qu’on puisse proférer à l’égard des femmes
de 50 ans était : « Je n’ai pas envie de coucher avec vous. » Du
coup on se dit qu’il est bien difficile de faire allusion à l’attirance
sexuelle sans passer pour un macho odieux ; car qu’on dise à une
femme : « Vous me faites bander » et vous voilà également classé
parmi les sales phallocrates. C’est à n’y rien comprendre…
Heureusement ceux qui réfléchissent un peu trouvent des
pistes pour répondre à ces questions.
Car il s’agit bien de définir l’objet du désir sexuel :
que ce soit pour le choisir ou pour le rejeter c’est bien cela qu’ évoque le personnage en question ; il ne dit pas « je ne vous aime pas
mais je vous admire comme être humain » : en ne disant rien de cet
être humain, on laisse entendre qu’il n’est rien d’autre que ce corps qui
suscite ou non le désir sexuel.
Il y a quand même un point sur le quel il faudrait insister
encore. La réaction de Valérie Trierweiler, telle que reproduite par Charlie et
assumé par elle pourrait laisser supposer l’existence d’une certaine
amertume : pourquoi le corps d’une femme de 50 ans ne serait-il plus
désirable ? Si elle a perdu par rapport à la jeune femme de 25 ans
n’aurait-elle pas gagné par bien des points des avantages qui la rendent encore
plus attirante ? Je ne détaillerai pas, laissant à chacun le soin d’examiner ses
fantasmes propres. En tout cas, cela veut quand même dire : « Je suis
une femme libre d’aimer et qui accepte d’être reconnue comme objet sexuel. Je
dirai même que je ne suis ce que je suis qu’à la condition d’être aussi
reconnue comme objet sexuel. »
C’est dans le fait d’admettre qu’existe une fusion des deux, qu’une femme, c’est la
somme Etre humain+objet de désir sexuel – c’est là que se situe la difficulté de
Yann Moix. Preuve s’il en fallait que c’est en effet un sale macho.
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