mercredi 9 janvier 2019

CHANTAL JOUANNO : LES RAISONS D'UNE DÉMISSION

Chantal Jouanno, jugeant «parfaitement légitimes» les interrogations sur les 14.700 euros de salaire mensuel qu'elle perçoit pour présider l'autorité administrative, a pris la décision suivante : elle restera présidente de la commission nationale du débat public mais elle n'assumera pas la mission confiée par le premier ministre pour piloter le grand débat public.
Chantal Jouanno avait observé les fortes réserves émises sur les avantages des hauts fonctionnaires et autres postes de décideurs financés par l'argent public. Comment aurait-elle pu ouvrir et incarner un débat d'une telle ampleur dans ce contexte? Le risque de parasitage était trop grand et il n'était plus impossible que cette polémique ait également un impact négatif sur la participation. (Lu ici)

Deux remarques :
- D’abord il semble que la menace de polémique suffise désormais pour refuser l’affrontement. Serions-nous devant un cas de pusillanimité excessive ? Ou bien faut-il en déduire que la menace représentée par la polémique, soutenue par les moyens de diffusion actuels, décourage à l’avance de l’affrontement ? Cette seconde hypothèse parait être la bonne.
- Dans ce cas on voudra trouver un pilote du débat qui soit à l’abri de ce genre de polémique. Quelqu’un qui serait en rouge à la banque chaque mois ? Qui compterait sou à sou pour vivre dignement ? Soit, mais qui donc ayant l’étoffe de cette mission aura vécu assez longtemps dans cette misère, ne voyant son mérite éminent jamais récompensé ni rétribué ?
A part un moine ayant fait vœu de pauvreté, je ne vois pas.
A moins que…



- Ah ! L’abbé Pierre... Il nous manque bien : Lui au moins il aurait parfaitement fait le job

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