jeudi 31 janvier 2019

VIOL AU «36» : LE PROCÈS DES POLICIERS EST DEVENU CELUI DE LA «VICTIME», DÉNONCENT SES AVOCATS

«Ce qu'il s'est passé à cette audience, c'est le procès de la victime», présentée comme «une dingue, une mytho, une menteuse». (Lire ici)

On le sait : les procès pour viol donnent lieu, presque à chaque fois, à ce genre de dérive : la victime est accusée d’avoir menti soit parce que la réalité de la relation n’a pas été établie, soit parce qu’elle n’a pas prouvé qu’elle n’était pas consentante.
C’est là que la difficulté commence. Car quant à prouver la réalité du rapport intime, les analyses d’ADN sont devenues tellement performantes qu’il est bien difficile d’y échapper. En revanche, comment la femme qui se dit victime peut-elle prouver qu’elle disait « non » ? On pourrait même affirmer que certains cas de viols sont reconstruits après coup, la femme réévaluant le lendemain la situation et disant : « Ce salaud a profité de ma faiblesse. J’étais impressionnée, je disais « oui », mais je pensais « non » ». Les chansons réalistes des années 30 sont remplies de situation comme celles-là et on en profitait alors pour dire qu’il fallait rudoyer une femme pour qu’elle fonde d’amour. Ceux qui voudront s’en assurer n’auront qu’à relire les paroles de la chanson Mon homme de Mistinguett, chanson tellement populaire auprès des femmes qu’on doit bien admettre qu’elle a semblé dire la vérité. (1)
La situation peut-elle être renversée aujourd’hui ? En raison de ces procès, faut-il que l’homme attende que la femme s’attaque au zip de son pantalon pour oser un geste d’amour ?
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(1) Un extrait :
I'm'fout des coups !
I'm'prend mes sous !
Je suis à bout mais malgré tout que voulez-vous...
Je l'ai tell'ment dans la peau,
J'en d'viens marteau.
Dès qu'il s'approche c'est fini,

Je suis à lui.

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