"Il ne
faut pas raconter des craques: c'est pas parce qu'on remettra l'ISF comme il
était il y a un an et demi que la situation d'un seul gilet jaune s'améliorera.
Ça, c'est de la pipe" Cité ici.
Il faut
l’avouer : si on en est resté au parler-vrai de Michel Rocard, on risque
bien d’être désarçonné par le langage d’Emmanuel Macron : il se rapproche
tant des expressions populaires des jeunes, qu’on risque bien de ne rien
comprendre à ses déclarations. Quelqu’un (je crois que c’est Florian Philippot)
a cru malin de dire qu’il n’avait rien compris à la « Lettre du Président »,
sous entendu que c’est un texte d’intello qui reste coincé dans sa bulle
sémantique.
« Il ne
faut pas raconter des craques … c’est de la pipe » Et ça, Philippot, tu
l’as compris ?
Passons.
Reste quand même que le langage présidentiel a bien évolué depuis quelques
dizaines d’années. Même Jacques Chirac qui avait un langage manifestant son
affection pour le langage des militaires (1) n’osait pas s’en servir en présence de
journalistes. Tout juste risquait-il des (quasi-)néologismes tel que le fameux
« abracadabrantesque » - et
encore avait-on mobilisé Arthur Rimbaud pour en justifier l’origine littéraire.
Ne risque-t-on pas d’être choqué de voir nos Présidents utiliser à présent un
langage débraillé, tout juste bon pour les Quartiers ?
Peut-être.
Seulement voilà, les réseaux sociaux sont venus tout bouleverser, soutenus par
cette pratique constante des autres médias à les citer à tout bout de
champ ; réseaux auxquels il faut ajouter les citations de Donald Trump qui
utilise un langage de charretier (ou de cow-boy ?) pour débiter des
horreurs sur tweeter. Au point qu’on est soulagé que les 140 signes l’empêchent
d’en vomir d’avantage. (2)
A côté de
cela le langage de notre président paraît plutôt rafraichissant.
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(1) On lui attribue cette expression imagée : "Ça m'en touche une sans faire bouger l'autre"
(2) 140 signes passés il y a quelque temps à 280 : je doute que Trump aille jusque là.
(2) 140 signes passés il y a quelque temps à 280 : je doute que Trump aille jusque là.
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