lundi 7 janvier 2019

LES SAOUDIENNES SERONT NOTIFIÉES PAR TEXTO DE LEUR ÉVENTUEL DIVORCE

Les tribunaux saoudiens vont désormais notifier par texto les femmes dont le statut matrimonial aura changé, notamment en cas de divorce, selon une nouvelle loi entrée en vigueur dimanche, ont indiqué des responsables.
Cette mesure semble avoir comme objectif de freiner les cas considérablement répandus d'hommes mettant fin secrètement à leur mariage sans en informer leur conjointe. (Lu ici)

Hier nous nous étonnions de voir un employeur (et pas n’importe le quel : Huawei) aller fouiller dans les tweets de ses employés pour vérifier s’ils ne portaient pas la marque de leur concurrent. Aujourd’hui, nous découvrons bien pire : les épouses saoudiennes qui pouvaient jusqu’à présent se retrouver divorcées sans leur consentement l'étaient sans même le savoir. On parlera dans ce cas plutôt de répudiation, mais ça ne change pas grand chose à l’affaire, car il s’agit d’une décision capitale pour la vie des femmes – décision à l’écart de la quelle elles sont maintenues.
- Comprenons que les nombreux degrés de négation de la liberté des femmes se trouvent adossés à la négation de plus en plus radicale de leur existence. Il nous semblait que le pire était atteint lorsque les épouses ne pouvaient faire valoir leur droit et que la décision de divorce-répudiation était unilatéralement du côté du mari. Or voici que ces femmes, comme de vulgaires choses dépourvues de conscience ne sont même pas informées de leur changement de statut. On imagine sans peine qu’elles ne l’apprenaient que parce qu’elles étaient jetées dehors, hors de la maison dont elles étaient censées être la maitresse – peut-être supplantées par une autre épouse plus jeune ou plus habile à plaire.

Aurions-nous dans notre civilisation l’équivalent de cette dénégation d’existence ? Lorsque vous vous levez le matin, messieurs, à quel moment levez-vous les yeux vers votre compagne pour la saluer comme un être dont vous partagez l’existence (« Salut à toi, Soleil de ma vie ! ») ? A moins qu’il ne s’agisse que de retrouver une partenaire avec la quelle il faut partager les contraintes de la vie quotidienne (du genre : « C’est bien toi qui va chercher le bébé à la crèche ? »).
Mais j’ai aussi entendu parler d’un homme qui avait, sans dire la vérité à sa femme, installé sa maitresse dans sa maison, pour partager sa couche quand le besoin s’en faisait sentir.

Oui, c’est cela seulement qui peut se comparer aux traditions des saoudiens.

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