Les tribunaux saoudiens vont désormais notifier par texto
les femmes dont le statut matrimonial aura changé, notamment en cas de divorce,
selon une nouvelle loi entrée en vigueur dimanche, ont indiqué des
responsables.
Cette mesure semble avoir comme objectif de freiner les cas
considérablement répandus d'hommes mettant fin secrètement à leur mariage sans
en informer leur conjointe. (Lu ici)
Hier nous nous étonnions de voir un employeur (et pas
n’importe le quel : Huawei) aller fouiller dans les tweets de ses employés
pour vérifier s’ils ne portaient pas la marque de leur concurrent. Aujourd’hui,
nous découvrons bien pire : les épouses saoudiennes qui pouvaient jusqu’à présent
se retrouver divorcées sans leur consentement l'étaient sans même le savoir. On parlera dans ce cas plutôt de
répudiation, mais ça ne change pas grand chose à l’affaire, car il s’agit d’une
décision capitale pour la vie des femmes – décision à l’écart de la quelle
elles sont maintenues.
- Comprenons que les nombreux degrés de négation de la
liberté des femmes se trouvent adossés à la négation de plus en plus radicale
de leur existence. Il nous semblait que le pire était atteint lorsque les
épouses ne pouvaient faire valoir leur droit et que la décision de divorce-répudiation
était unilatéralement du côté du mari. Or voici que ces femmes, comme de
vulgaires choses dépourvues de conscience ne sont même pas informées de leur
changement de statut. On imagine sans peine qu’elles ne l’apprenaient que parce
qu’elles étaient jetées dehors, hors de la maison dont elles étaient censées
être la maitresse – peut-être supplantées par une autre épouse plus jeune ou
plus habile à plaire.
Aurions-nous dans notre civilisation l’équivalent de cette
dénégation d’existence ? Lorsque vous vous levez le matin, messieurs, à
quel moment levez-vous les yeux vers votre compagne pour la saluer comme un
être dont vous partagez l’existence (« Salut
à toi, Soleil de ma vie ! ») ? A moins qu’il ne s’agisse que
de retrouver une partenaire avec la quelle il faut partager les contraintes de
la vie quotidienne (du genre : « C’est
bien toi qui va chercher le bébé à la crèche ? »).
Mais j’ai aussi entendu parler d’un homme qui avait, sans
dire la vérité à sa femme, installé sa maitresse dans sa maison, pour partager
sa couche quand le besoin s’en faisait sentir.
Oui, c’est cela seulement qui peut se comparer aux
traditions des saoudiens.
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