dimanche 27 janvier 2019

LE YOUTUBEUR BILAL HASSANI, IDOLE QUEER DES JEUNES, REPRÉSENTERA LA FRANCE À L’EUROVISION

Bilal Hassani, youtubeur de 19 ans a été placé en tête du classement par les votes du public du pré-concours de l’Eurovision pour sa chanson « Roi » (à écouter ici)




« Le jeune homme d’origine marocaine plaide à sa façon pour l’acceptation de soi et repousse les codes classiques de la masculinité, en empruntant au vestiaire féminin tout en s’affirmant comme un homme ». 
Comme on le voit, ce qui interpelle aujourd’hui, ce n’est pas tant sa chanson (au demeurant tout à fait écoutable), mais bien la présentation du chanteur : d’origine marocaine, il est celui qu’on appelle « l’arabe à perruque », déchainant une campagne d’insultes inimaginable : « Déjà plus de 1 500 tweets insultants, discriminants ou menaçants en raison de son orientation (sexuelle) et/ou de son apparence », a fait savoir le collectif Urgence Homophobie, qui s’est associé à Stop Homophobie pour attaquer en justice « chaque personne qui a insulté, discriminé ou menacé » en ligne le jeune chanteur.
Il semble que désormais l’Eurovision ne soit plus seulement un concours de chansons, mais bien une tribune qui sert à affirmer des engagements sociaux et moraux. Rappelons-nous les « Monsieur-madame » de l’an dernier qui chantaient en faveur des migrants perdus en mer ; et puis aussi de la (devenu(e)) célèbre Conchita Wurst, un homme travesti en femme… à barbe (1).
« L'Eurovision demeure l'un des plus anciens programmes télévisés au monde, et le plus important concours musical jamais organisé. » précise l’article de Wiki : raison de plus pour s’étonner de ce dévoiement subi par cette célèbre émission, qui regroupe un nombre énorme de téléspectateurs de par le monde. Mais en lisant un peu plus loin l’article cité, on se rend compte que cette dérive avait par le passé déjà été constatée et fortement réprimée par de nombreux interdits : pas de mots insultants, par d’animaux sur la scène, modération des moyens pour la mise en scène etc.
Curieusement, ce sont les interprètes eux-mêmes qui ont repris la charge de transmettre un message indépendant du texte de la chanson. Il faut dire que ce choix a été dévolu au public national, en partie responsable du choix de la canson qui va concourir ; songeons donc que la chanson de notre « arabe à perruque » a été plébiscitée par le public ainsi que son interprète ; ce qui légitime du  même coup son allure… et sa personnalité.
Je trouve cela plutôt rassurant.
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(1) C’est à dire un homme qui porte des attributs féminin ; la quelle femme porte une barbe – attribut masculin. Il y a de quoi s’y perdre !

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