André Bercoff éditorialiste de LCI a déclaré : «Un migrant qui arrive en France reçoit 600 euros par mois. Il faut savoir que ceux qui n’ont jamais cotisé pour leur retraite, puisqu’on parle de retraite, et qui arrivent en France, sans jamais avoir cotisé et travaillé en France reçoivent aujourd’hui, 875 euros par mois, et en couple 1 100 euros par mois. Il faut savoir de qui on s’occupe en priorité.»
Je renvoie à l’article de Libé (suivre ce lien) pour le détail des réponses qui falsifient en grande partie les déclarations de LCI. Je me contenterai de garder la partie effectivement vraie : l’ASPA (Allocation de solidarité aux personnes âgées) est versée à ceux qui sont sans ressources même s’ils n’ont jamais travaillé et y compris s’ils sont étrangers (sous des conditions lire dans l’article) - et je demanderai si ceux qui s’élèvent contre de telles allocations estiment qu’il est juste de les refuser et donc de laisser sans aucune ressource des vieillards incapables de subvenir à leurs besoins. On s’écriera sans doute : « Mais il s’agit d’étrangers ! Que leur devons-nous ? Ils sont peut-être même venus en France seulement pour ce bénéfice ! » Soit. Ils pourraient même être atteints de maladies graves et sans jamais avoir cotisé à quoique ce soit ils seraient soignés sans que ça leur coûte un sou. On sait que cette aubaine est aujourd’hui remise en cause par le gouvernement ; mais cette contestation tombe exactement sous la même condamnation : pouvons-nous rester fidèles à nos principes républicains et accepter que des hommes meurent de faim, de froid ou de maladie à nos portes sans leur porter aucun secours ? Ces secours ne nous paraissent injustifiés que dans la mesure où nous oublions les principes fondamentaux qui nous lient et font de nous un peuple : nous sommes ce peuple qui ne peut exister comme tel qu’à condition de reconnaître comme imprescriptibles les droits de l’homme.
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