« Profonde indignation et incompréhension à la vue de ce dessin de @Charlie_Hebdo_ . Mes pensées vont d’abord aux familles de tous les soldats morts au combat pour défendre nos libertés. » (Chef d’état major des armées)
Ce dessin qui ironise sur l’un des thèmes de la campagne de recrutement de l’armée française a reçu un accueil indigné des autorités militaires et politiques.
Riss, le directeur de Charlie Hebdo a « exprimé (ses) condoléances aux familles et aux proches endeuillés » et remercié le général pour son invitation à la cérémonie aux Invalides, « à laquelle (il) ne pourra cependant pas assister ». « Nous savons que leur mission (des soldats français) est difficile et qu'ils font face à des ennemis sans pitié. Ces dessins n'avaient pas pour but de douter de leur courage et de leur détermination », a-t-il ajouté.
- Bon alors quoi ? Est-ce comme cela qu’on s’exprime quand on a publié un tel dessin ? Et comment justifier leur ironie et leur cruauté à l’égard des proches des victimes - en ne sommes-nous pas tous leurs « proches », nous leurs concitoyens qu’ils ont pour mission de protéger ?
Je ne justifierai rien mais en même temps je demanderai quel est leur cible véritable. N’est-ce pas la campagne de recrutement elle-même ? Ne nous occulte-t-elle pas cette vérité essentielle à savoir qu’il s’agit de faire la guerre c’est à dire de tuer et d’être tué. Au lieu de cela, la campagne de recrutement nous montre des jeunes gens engagés dans des missions humanitaires, heureux de ce dévouement qui les insère dans la société et donne du sens à leur vie. Ce dessin n’a-t-il pas alors pour rôle de rappeler les termes du contrat : « Le sens de ta vie contre ta mort » qui est occulté ?
Et alors ? Il s’agirait d’un « contrat d’héroïsme » : où est le scandale ? Mais ça aurait pu être bien pire, si Charlie avait publié à une occasion quelconque un dessin montrant un soldat exterminant un enfant porteur de bombe.
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