mercredi 4 décembre 2019

Patrick Balkany demande une nouvelle fois sa remise en liberté

"On me fait un mauvais procès, je ne mérite pas tout ce qu’on me met sur la tête » ;  « Ce n'est pas le fait d’être enfermé, c’est le fait d’être considéré comme un pestiféré. Je vous le dis, je le pense, je ne le mérite pas »
Devant le tribunal d’appel, il rappelle son engagement politique: "J’ai 71 ans, j’ai été 25 ans député de la République, 37 ans que je suis maire, j’ai plus donné dans ma vie. Je n'ai fait que ça, on n'est pas maire 37 ans pour rien. »

Cette déclaration rappelle quelque chose qu’on oublie souvent : c’est que l’emprisonnement, contrairement à ce qu’on dit, n’est pas qu’une peine de privation de liberté. Elle est aussi un sceau d’infamie dont sont marqués les prisonniers. Tous les prisonniers ? Pas sûr : certains en sont glorifiés, comme les prisonniers politiques ; d’autres considèrent la prison comme une demeure secondaire, comme les trafiquants qui y séjournent régulièrement. De plus, selon le rang social, l’emprisonnement parait plus ou moins « naturel ».

Et c’est peut-être contre cela que s’insurge Patrick Balkany : le maire de Levallois, qui a vécu toute sa vie dans l’opulence,  avec l’affection de ses administrés, et les honneurs réservés aux puissants, est désormais traité comme un voyou de banlieue, enfermé dans 9m2 à se faire cuire des pâtes pour améliorer ses repas. Oui, la prison n’est pas forcément la même peine pour chacun des détenus, parce que tous n’ont pas la même chose à y perdre. Peut-être même serait-il utile de s’interroger sur soi-même : « Qu’aurais-je à perdre si j’étais prisonnier ? Qu’est-ce qu’il y a dans ma vie qui ne franchirait pas le seuil de ma cellule et qui me manquerait cruellement ? »

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