Le président Emmanuel Macron est « disposé à améliorer » le projet de réforme des retraites, et envisage notamment « une amélioration possible autour de l’âge pivot » de départ à la retraite (Lu ici).
Evidemment, la suite des négociations appartient aux négociateurs et tous ceux qui se risquent aujourd’hui à pronostiquer le résultat qui en sortira risquent bien d’être démentis par les faits. Rien n’est écrit, sauf que le meilleur sera ce qui sera accepté par tous et signé des syndicats au bas d’un accord précis.
Et c’est cela qui est d’ores et déjà acquis : en démocratie, le meilleur n’est pas défini objectivement avant toute négociation, mais après. La vérité c’est ce sur quoi nous sommes tombés d’accord. Et si nous tombons d’accord pour dire qu’il doit faire chaud à Noël et que la saint Sylvestre doit obligatoirement se produire sous une pluie d’étoiles filantes ? Hé bien voilà : même ça doit paraitre vrai - et on fera ce qu’il faut pour que tout le monde y croie.
Mon raisonnement ne vous parait pas correct ? Il serait même complètement dément ? Oui, en effet, mais si je l’ai poussé jusque là, c’est simplement pour faire fonctionner la logique des débats politiques du moment. C’est qu’on oublie d’ajouter que les « raisons » de la réalité ignorent totalement les « raisons » de nos désirs, et que si ces dernières doivent s’imposer, c’est dans la stricte limite des premières. « Plus de prestations sociales et moins de taxes, moins d’impôts » voilà l’exemple de ce qu’on entend et donc aussi de ce qui ne tient pas la route.
Pourtant on se récrie : « Il suffit de faire payer les riches ! De débusquer les fraudeurs - et surtout de supprimer les lois qui font de leur fraude un acte légal ! »
Oui, il faut trouver et imposer la limite politique des limites objectives du monde. Et ça, ça s’appelle faire la Révolution.
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