Hindu Imaru Ibrahim représente la communauté peule Mbororo au Tchad. "Je suis vraiment déçue. On a donné l’espoir à nos communautés que l’on venait ici pour avoir des discussions qui les représentent, et pour obtenir des solutions à ramener à la maison", déplore-t-elle au micro de Mathieu de Taillac, correspondant de France Inter à Madrid. "Les gens dans tout le Sahel subissent déjà les impacts du changement climatique. La saison des pluies n’est pas régulière, avec des inondations ou des sécheresses. Les gens n’ont pas à manger. » (Lu ici)
Et après ça on va nous parler du progrès de l’humanité, de l’Histoire avec un grand « H », et du chemin parcouru depuis le néolithique… Comment se fait-il alors que les inégalités atteignent un record, que certains meurent à 40 ans squelettiques, pendant que d’autres croulent sous la graisse et les déchets de leur consommation ? Qui donc va vider les poubelles des Peuls ? - Personne parce qu’ils n’en ont pas. Alors, quelle différence entre nous et les chasseurs cueilleurs qui régnaient partout il y a 40000 ans ?
- Première différence, ils ne pouvaient pas faire grand chose pour améliorer leur ordinaire. Certes, certains avaient un territoire de chasse particulièrement giboyeux qu’ils conservaient avec férocité contre les crève-la-faim qui prétendaient l’envahir.
- Deuxième différence, il leur était inutile d’avoir des serviteurs et des esclaves, vu qu’il aurait fallu les nourrir et que chacun, maitre comme esclave estimait que sa journée était déjà bien remplie quand ils avaient attrapé un lapin pour nourrir leurs enfants.
- Troisième différence, quand c’était possible, il était quand même nécessaire de secourir le malheureux qui crevait de faim à la porte de la case, parce que, sous ses haillons, c’était peut-être un Dieu qui venait tester la charité de l’habitant. Etait-ce comme ça déjà il y a 40000 ans ? Je ne sais pas, mais il y a 4000 ans en Grèce c’était bien comme ça que ça marchait. Et chez nous aujourd’hui ?
- Enfin, quatrième différence, la Terre était alors sans doute une divinité bien plus redoutable qu’aujourd’hui, qui jetait à terre les palais et les villes des coupables de profanation par une simple secousse de son épiderme. Alors qu’aujourd’hui, les tempêtes et les incendies vont-ils chatouiller les coupables de pollution ?
Que non ! À part quelques nababs de Californie, les incendies et les sécheresses ne menacent que des pauvres diables de Peuls qui n’ont rien fait à personne, et surtout pas bu notre eau ou respirer notre air.
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