jeudi 17 décembre 2020

Reconnaissance à N.D. des miracles… - Chronique du 18 décembre

Bonjour-bonjour

 

Je vous propose aujourd’hui une méditation sur les exvotos, ces remerciements pour une grâce obtenue à l'issue d'un vœu (votum) formulé en ce sens. Apposé dans une église ils s’adressent au Bon Dieu ainsi qu’à ses Saints.

 


Vous voyez ici un exvoto datant de 1885 en remerciement pour un succès à un examen adressé à Notre Dame des Miracles dont l’histoire se perd au fond des temps (voir ici).

C’est un passé lointain… Aujourd’hui toutefois, nos étudiant aux prises avec leurs examens auraient bien besoin de cette ressource miraculeuse pour réussir leurs partiels – alors que certains d’entre eux pénètrent dans un amphithéâtre pour la première fois de l’année.

Je pense ici principalement aux étudiants de première année qui cumulent toutes les difficultés qu’on peut imaginer, de s’adapter à des études nouvelles, avec des exigences à découvrir, des méthodes inconnues ; sans oublier l’éloignement peut-être pour la première fois de leur famille et les problèmes d’argent en raison la disparition des « petits boulots » dûe à la pandémie. Comment ne pas compatir avec eux ? Et comprendre le ton affligé du Premier Ministre qui répète les « mots-du-Président » qui lui-même parodiant la phrase de Nizan soupire : « C’est dur d’avoir 20 ans aujourd’hui »… 

 

Autant dire que Notre-Dame des miracles aurait beaucoup de boulot aujourd’hui, tant par le nombre de cas à secourir que par l’étendue du miracle à accomplir. Car il ne suffirait pas d’apporter un surplus de connaissances au cours d’un examen ; il faudrait aussi fournir les ressources sociales et matérielles sans lesquelles un jeune de 18 ans balancé dans un monde inconnu où il ne retrouve pas ses amis, où une fois payé son loyer il n’a plus qu’à aller faire la queue aux Restos du cœur, n’a plus aucune chance de réussir à s’adapter.

On dira que si ces exvotos existent c’est qu’il y a eu des miracles de ce genre à attribuer au Bon Dieu ou à ses saints. Oui – Mais remarquons aussi que depuis quelque temps ces témoignage de reconnaissance ont cessé d’apparaitre dans les Églises, ce qui suggère que les saints ont autre chose à faire – à moins que les bénéficiaires aient perdu le sens de la politesse ?

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