Bonjour-bonjour
Les restes d’un homme datant de 11700 ans ont été retrouvés dans une grotte en Espagne. Le décès serait d’origine violente comme en atteste un trou situé derrière le crâne. Les scientifiques estiment qu’il s’agit d’une blessure létale causée par une flèche. Ils ajoutent en outre qu’il ne s’agirait pas d’un « accident de chasse », mais d’un tir volontaire le visant alors qu’il s’enfuyait. (Lire ici)
- Première observation : comment l’hypothèse d’une mort accidentelle au cours d’une chasse a-t-elle pu effleurer l’esprit des scientifiques ? S’agissant d’une arme efficace à moins de quelques dizaines de mètres (n’oublions pas qu’il a fallu percer l’os de la boite crânienne) la mort intentionnelle s’impose – à moins que les accidents de chasses soient une préoccupation dominante de notre époque qui diffuse son influence lors d’enquêtes sur des morts préhistoriques ? Et alors il faudrait faire une enquête sur l’enquête pour établir les origines de nos recherches et sur leurs conclusions ? Que la préhistoire soit polluée par l’histoire présente, voilà un fait qui devrait de toute façon être intégré aux précautions de méthode
- Une seconde observation a été faite : le corps a été enterré très profondément, dans un boyau situé à 200 mètres de l’ouverture d’une cavité rocheuse difficile d’accès. Des rites funéraires ont été accomplis, qui montrent en outre que cet ensevelissement s’est déroulé selon un protocole culturel – faisant ainsi la différence avec ces corps étranglés, la corde au cou, retrouvés gisant depuis plus de 5000 ans dans des tourbières.
- On imagine alors que si ces seconds cadavres ont été privés de sépultures, c’est qu’ils étaient victime d’homicide « judiciaire » (1) ; quant aux premiers il s’agirait sans doute de personnes dont on voulait préserver la mémoire et honorer particulièrement.
Mais là encore, quelque soient les preuves obtenues par les scientifiques, celles-ci ne seront jamais définitives puisque les questions auxquelles elles peuvent répondre sont toujours des questions d’aujourd’hui, et que les motivations des hommes d’autrefois nos sont à tout jamais perdues.
--------------------------
(1) C’est ainsi qu’on nomme aux États-Unis décédées suite à une exécution capitale.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire