Bonjour-bonjour
L’information (ici) selon laquelle il y a eu hier soir une ruée pour obtenir un rendez-vous vaccinal, juste après la déclaration du Président Macron prévenant qu’après le 15 décembre on perdrait son pass sanitaire faute de rappel de vaccination me réconforte. Car voici nos seniors prêts à courir se faire inoculer pour continuer à sortir, dîner au restaurant ou simplement visiter le Marché de Noël. Oui, mes amis, nous avons là une preuve que nos ainés veulent pardessus tout avoir une vie sociale et culturelle, et ils sont prêts à négliger leur appréhension devant ce vaccin dont on dit tant de mal.
Les chiffres de l’épidémie, taux d’incidence, données hospitalières, morts par 24h – oui, tout cela ne suffisait pas à secouer leur insouciance, puisqu’ils pouvaient continuer à musarder au ciné, dans les magasins, ou au restaurant. Autant dire que chacun se sent invulnérable et pense que la contamination, c’est pour son voisin – et encore : parce que celui-ci n’a pas été assez prudent. Vous pouvez toujours emmener les caméras du 20 heures dans les services de réanimation, montrer tous ces malades qui suffoquent et ne survivent qu’intubés – pfuitttt ! Rien à cirer, ils ont fait tout pour en arriver là, bien fait pour eux !
Par contre, dès qu’on a su que le Président allait parler hier soir, on s’est rappelé qu’en juillet après avoir menacé de supprimer les sorties il était passé à l’action : ça n'a pas rigolé !
- Le moteur de l’action des autorités sanitaires est constitué par ce bâton, et la carotte par les sorties récréatives. Avec une telle découverte, on peut passer au stade plus global : la politique va devenir une science exacte, constituée de l’étude des réactions primaires du peuple français en face des décisions du gouvernement. Voyez comment agit le président : hier soir il a annoncé une autre décision beaucoup plus lourde de conséquences : la France va relancer la filière électro-nucléaire avec la mise en chantier de six réacteurs EPR pour commencer et beaucoup plus à terme. Débat parlementaire ? Rien. Tables rondes des corps constitués, rencontres citoyennes ? Nada. Une étude des réactions des réseaux sociaux suffira bien et c’est après cela qu’on va dire comment faire. On lance un ballon sonde et on voit ce qu’il rapporte. Le premier de ces ballons, c’était hier soir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire